Des "progrès considérables" pour 20 chantiers de rénovation thermique
Le Club de l'Amélioration de l'Habitat (CAH) a suivi pendant deux ans, 20 ménages qui avaient un projet d'amélioration thermique de leur logement. Les volontaires ont été consultés à trois reprises : au moment de la finalisation du projet, à la fin du chantier et après le premier hiver suivant les travaux. Bilan des 20 chantiers : des performances thermiques encore insuffisantes mais des progrès considérables pour les propriétaires.
Le Club de l'Amélioration de l'Habitat s'est penché sur vingt projets d'amélioration thermique sur des logements. En régions Rhône-Alpes, Nord et Région parisienne, l'observation s'est faite à trois moments clefs : à la finalisation du projet, à la réception du chantier et après une période de chauffe. Les artisans, entreprises et architectes ont été interrogés à deux reprises : après la signature des devis et après la livraison des chantiers. Lors du premier contact avec les propriétaires, les consommations des logements ont été évaluées sur les caractéristiques techniques relevées avant travaux et sur les améliorations prévues par les projets.
Après l'épreuve d'un premier hiver passé dans leurs logements rénovés, les propriétaires sont ravis de constater que les résultats surpassent leurs attentes. Pour la moitié d'entre eux, les factures ont en effet baissé d'au moins 50%. L'amélioration du confort est parfois telle qu'elle dispense les ménages de l'utilisation prévue en relais de leurs équipements de chauffage. Dans les cas d'isolation des murs extérieurs, la différence est aussi très nette dans les pièces isolées et "les ménages découvrent à l'usage la constance de leur confort apportée par la régulation".
Pourtant, "rares sont les projets qui intègrent l'ensemble des travaux concourant à une forte amélioration de la performance thermique". Par exemple, l'attention très particulière portée aux équipements de chauffage ne se retrouve pas sur les isolants. De fait, "aucun des projets n'est parvenu à la consommation de 80 kWh/m2/an, souhaitée par le Grenelle, certains en restent même très éloignés", déplore le CAH. La question qui se pose alors est : comment utiliser la dynamique de travaux thermiques amorcée chez les usagers pour tendre vers les objectifs formulés par le gouvernement ?
Contraintes financières
Le problème selon le CAH est que les propriétaires ne savent pas quels sont les travaux qu'ils doivent faire pour optimiser la performance de leur logement, ni dans quel ordre ceux-ci doivent être faits. En effet, si plusieurs types de travaux étaient envisagés, "les contraintes financières ont pesé sur les choix amenant les particuliers à réaliser des arbitrages, parfois dommageables d'un strict point de vue technique", pointe le CAH.
En matière de systèmes de chauffage, on relève deux tendances : le remplacement des chaudières gaz ou fioul par des chaudières gaz à condensation, des pompes à chaleur, du chauffage au bois ou du chauffage solaire et la combinaison de divers équipements utilisant plusieurs sources d'énergie. "Le crédit d'impôt est décisif dans le choix d'équipements performants. Il a même un effet d'aubaine pour des systèmes combinant plusieurs équipements", constate le CAH.
En conclusion, celui-ci rappelle que "l'observation des 20 chantiers ouvre plusieurs pistes et notamment, celle de la force communicative de l'exemple de ménages satisfaits de leur travaux et d'offres de prestations au bon moment, particulièrement au moment des acquisitions". Souhaitons que la dynamique ainsi amorcée poursuive sa lancée.
Laurent Perrin
Après l'épreuve d'un premier hiver passé dans leurs logements rénovés, les propriétaires sont ravis de constater que les résultats surpassent leurs attentes. Pour la moitié d'entre eux, les factures ont en effet baissé d'au moins 50%. L'amélioration du confort est parfois telle qu'elle dispense les ménages de l'utilisation prévue en relais de leurs équipements de chauffage. Dans les cas d'isolation des murs extérieurs, la différence est aussi très nette dans les pièces isolées et "les ménages découvrent à l'usage la constance de leur confort apportée par la régulation".
Pourtant, "rares sont les projets qui intègrent l'ensemble des travaux concourant à une forte amélioration de la performance thermique". Par exemple, l'attention très particulière portée aux équipements de chauffage ne se retrouve pas sur les isolants. De fait, "aucun des projets n'est parvenu à la consommation de 80 kWh/m2/an, souhaitée par le Grenelle, certains en restent même très éloignés", déplore le CAH. La question qui se pose alors est : comment utiliser la dynamique de travaux thermiques amorcée chez les usagers pour tendre vers les objectifs formulés par le gouvernement ?
Contraintes financières
Le problème selon le CAH est que les propriétaires ne savent pas quels sont les travaux qu'ils doivent faire pour optimiser la performance de leur logement, ni dans quel ordre ceux-ci doivent être faits. En effet, si plusieurs types de travaux étaient envisagés, "les contraintes financières ont pesé sur les choix amenant les particuliers à réaliser des arbitrages, parfois dommageables d'un strict point de vue technique", pointe le CAH.
En matière de systèmes de chauffage, on relève deux tendances : le remplacement des chaudières gaz ou fioul par des chaudières gaz à condensation, des pompes à chaleur, du chauffage au bois ou du chauffage solaire et la combinaison de divers équipements utilisant plusieurs sources d'énergie. "Le crédit d'impôt est décisif dans le choix d'équipements performants. Il a même un effet d'aubaine pour des systèmes combinant plusieurs équipements", constate le CAH.
En conclusion, celui-ci rappelle que "l'observation des 20 chantiers ouvre plusieurs pistes et notamment, celle de la force communicative de l'exemple de ménages satisfaits de leur travaux et d'offres de prestations au bon moment, particulièrement au moment des acquisitions". Souhaitons que la dynamique ainsi amorcée poursuive sa lancée.
Laurent Perrin
