Tout d'abord, des mesures de prévention afin de limiter les actes malveillants. Ainsi, la FFB suggère de "signaler tout chantier important aux services de la préfecture, de la police et/ou de la gendarmerie, en donnant notamment des informations précises sur le phasage des travaux et la livraison de matériaux ou équipements «sensibles». Des visites-conseils sur site et, le cas échéant, des patrouilles, pourront alors être programmées". La Fédération propose d'optimiser l'organisation des chantiers : en désignant une personne en charge des mesures de sûreté, en fixant des mesures de sûreté sous forme d'instructions et de procédures et en suscitant une prise de conscience des risques parmi les collaborateurs. La FFB recommande en outre d'être le plus attentif possible à l'aménagement du chantier.

Pour prévenir le vol de matériel, la FFB conseille "d'organiser les approvisionnements en fonction de l'activité du chantier, de ne pas laisser traîner de machines, outils ou matériaux de construction que l'on peut facilement emporter et enfin, de ne pas faire le plein de carburant des engins le soir ou les veilles de weekend". La Fédération invite à responsabiliser le personnel en lui demandant de verrouiller, enfermer ou mettre hors d'atteinte tout engin, matériel, matériau, outil ou équipement «sensible». Autres conseils : organiser une bonne gestion des clés, enregistrer les matériels et outils, noter la marque, le numéro de série, les caractéristiques techniques ou encore marquer les engins et matériels coûteux, par exemple aux couleurs de l'entreprise.

Mesures électroniques et sécurité privée

Du côté des mesures physiques, la FFB note que "les moyens de protection mécaniques ont pour but de : dissuader, empêcher, retarder et éventuellement retenir tout agresseur. Ce sont en particulier : les clôtures, les barrières, les caissons, containers de rangement, armoires portes et coffres, les portes anti-effraction, les serrures à clé et systèmes de contrôle d'accès avec serrure à code mécanique ainsi que chaînes et cadenas". L'option des mesures électroniques est réservées aux chantiers les plus sensibles : contrôle d'accès électronique par badge, détection d'intrusion périphérique ou volumétrique, vidéosurveillance et télésurveillance ou encore géolocalisation et autres systèmes d'identification et de marquage.

Enfin, il reste la méthode classique et humaine de la sécurité privée, avec surveillance d'un site par un personnel adapté. Soumise à autorisation administrative, elle peut être mise en place par des rondes à heures fixes ou aléatoires ; par une présence permanente en période d'inactivité, ou encore par une intervention ordonnée suite à une alarme.

Laurent Perrin