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Des maisons groupées labellisées Minergie

Publié le 06 mai 2009

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En juillet 2009 sera livrée à Cormeilles-en-Parisis (95) une opération de maisons groupées labellisées Minergie, à 42kWh/m2/an. Choix retenus pour atteindre cette performance : une isolation par l'intérieur et une dissociation coque/structure.
Né d'un concours de l'aménageur public AFTRP (Agence foncière et technique de la région parisienne) remporté en 2006 par le promoteur-constructeur Windsor, ce projet a l'ambition de réaliser "un quartier d'habitations à faible consommation d'énergies, des chantiers à faibles nuisances, une gestion naturelle des eaux pluviales et une coulée verte de 12 hectares". A l'époque, en l'absence de labels français (BBC Effinergie n'existait pas encore), les partenaires du projet se tournent vers le label suisse Minergie, qui depuis dix ans impose une consommation d'énergie ne dépassant pas les 42 kWh/m2/an.

Toutes orientées au sud, ces maisons affichent une résistance thermique supérieure à 5. Le secret, confie le bureau d'étude thermique Cardonnel, consiste à "récupérer toute l'énergie fatale qui sort". Plus concrètement, grâce à sa méthode CUBE (calcul unifié de bilan énergétique), l'ingénieur parvient aux 42 kWh par la typologie des bâtiments, l'isolation thermique, la récupération des apports solaires et des équipements adaptés. Petite subtilité : une coque isolante qui permet de limiter les pertes thermiques, avec des quantités d'isolants raisonnables. Mais aussi une continuité dans l'isolation horizontale et verticale.

10% de surcoût

Côté chauffage le choix retenu est une ventilation double-flux en caisson statique, sans pompe à chaleur (en option), où l'air neuf est soufflé dans les pièces de vie puis repris dans les pièces de service. C'est l'offre "Dee-Fly" de chez Aldes qui par son réseau de soufflage de l'air permet de supprimer toute ouverture en façade, assurant ainsi une bonne isolation acoustique. En amont, une chaudière de 24 kW chauffe à 28°C. La combinaison de ces deux technologies permet "un coût d'exploitation énergétique très faible, donc une consommation diminuée, de l'ordre de 4 €/m2, contre 9 €/m2 en tout électrique et 7 €/m2 en chauffage au gaz", ajoute le cabinet Cardonnel.

A l'investissement, il faudra compter entre 13 et 14.000 euros de coût supplémentaire, 18.000 si l'on opte pour une pompe à chaleur, "soit un surcoût de 10% du coût technique". A tout égard un investissement bien placé pour respirer un air sain dans un habitat respectueux de l'environnement.

Domaine Windsor à Cormeilles-en-Parisis (95)
Maître d'ouvrage : SCI Windsor
Maître d'œuvre : Jacques Mouzon, cabinet BLM
Etude thermique : bureau d'étude Cardonnel
Gros œuvre : Bouyer-Leroux, Koramic
Isolation : Lafarge, Efisol, Rockwool
Chauffage/ventilation : Aldes, SaunierDuval

Laurent Perrin

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