Des arguments en béton pour le parpaing !
Certes, le bloc béton n'est pas un isolant : le parpaing doit toujours être associé à un complexe isolant, comme le polystyrène, en plaque de 10 cm d'épaisseur, liée avec du placoplâtre à l'intérieur de la maison. Toutefois, « cette isolation gère parfaitement les différents ponts thermiques y compris ceux du plancher. » explique Hans Hamel.
Une isolation qui augmente l'étanchéité et fait barrage contre l'humidité. Et, grâce au RTH, dont l'isolant, un bloc intérieur de polystyrène, est inséré entre les deux parois de béton, une seule opération de montage suffit pour réaliser un mur porteur et l'isoler par l'extérieur.
Ultra-résistant
La masse du bloc béton lui permet d'afficher des capacités de résistance et de solidité impressionnantes : une résistance minimale à la compression de 80 tonnes de charge au mètre linéaire pouvant atteindre 160 tonnes avec certains blocs. « Une masse et une inertie qui expliquent les performances acoustiques et d'isolation phonique, amplifiées par l'isolant, appréciables si l'on construit en zone urbanisée», soutient le délégué général de Blocalians.
Une vraie modularité
Hans Hamel rappelle qu'à ses débuts, le parpaing a connu le succès grâce à sa modularité exceptionnelle qui permettait toutes les excentricités : « C'était le vrai chouchou des architectes qui considéraient le béton comme un progrès colossal aux possibilités infinies ». Chez nos voisins belges par exemple, où toutes les maisons doivent être dessinées par un architecte, le bloc béton reste de loin le matériau favori. Des professionnels créatifs s'efforcent de faire des modèles originaux qui n'ont pas grand-chose à voir avec les constructions semi industrielles qui fleurissent dans nombre de nos lotissements.
Pas si polluant qu'on le dit
Pour sa fabrication, le béton utilise principalement des matériaux naturels moulés à froid, la seule énergie ponctionnée à la planète reste celle nécessaire à la cuisson du ciment. Les distances à parcourir, du lieu de fabrication aux différents chantiers de construction, sont toujours inférieures à 40 km grâce au maillage très dense du réseau des 400 usines françaises de production, situées près des carrières d'extraction. De plus, en fin de vie, les produits béton sont facilement recyclables.
Pas cher du tout
Ultime argument développé par le représentant de Blocalians : le prix. « Pour la carcasse d'une maison (murs, plancher et plafond), le système béton, plus système isolant, sera moins cher de 15 à 20 %. Et ce, pour une performance thermique qui sera, dans le pire des cas, identique à celle des autres modes de construction ».