Bosch s'attend à l'une des années les plus difficiles de son histoire
Le Groupe Bosch s'attend en 2009 à l'une des années les plus difficiles de son histoire, avec des risques importants en termes de chiffre d'affaires et de résultat. « Nous pensons que la récession sera sévère et durera une bonne partie de l'année 2009. Le premier trimestre a clairement confirmé ce pronostic avec un recul sensible du chiffre d'affaires », soulignait Franz Fehrenbach. « D'après nos estimations, les premiers signes de stabilisation devraient apparaître au second semestre, mais à un faible niveau. »
La baisse de la demande enregistrée depuis l'automne 2008 a obligé le groupe à adapter ses capacités en conséquence. Quelque 32 000 salariés sont actuellement en chômage partiel en Allemagne, et pour 26 000 autres, le temps de travail a été réduit dans le cadre de la convention collective. A l'étranger, ce sont environ 35 000 personnes qui sont concernées par des réductions du temps de travail. Comme le déclarait Franz Fehrenbach : « Nous souhaitons dans la mesure du possible garder nos effectifs d'origine, lorsqu'il s'agit de variations conjoncturelles de l'activité. Mais dans le même temps, nous devrons cependant envisager les ajustements structurels qui s'imposent et réduire les surcapacités prévisibles. »
La mauvaise conjoncture dans le secteur automobile masque des succès
Contrairement au secteur automobile, dans le secteur des Biens de consommation et Techniques du bâtiment, le chiffre d'affaires a enregistré une légère progression de 1,4 % à 11,9 milliards d'euros. Le ralentissement de la croissance était essentiellement dû à la crise immobilière aux Etats-Unis et sur les principaux marchés européens. Cela concerne notamment les domaines de l'outillage électroportatif, des appareils électroménagers et des systèmes de sécurité. Pour la thermotechnique en revanche, l'incitation accrue à opter pour des installations de chauffage modernes dans un certain nombre de pays européens a eu un effet positif.
En dépit de la récession mondiale, la situation financière du Groupe Bosch demeure solide. La marge de manœuvre est de ce fait suffisante pour permettre la poursuite de projets d'avenir fondamentaux indique le groupe. C'est ainsi que la première pierre de la nouvelle usine de production de piles solaires cristallines et de modules de la filiale Bosch ersol a été posée en mars. 530 millions d'euros seront investis d'ici 2012 dans le nouveau site de production allemand d'Arnstadt, et 1100 postes seront créés.
Une usine Bosch Rexroth de fabrication de gros différentiels pour éoliennes ouvrira ses portes le 29 avril à Nuremberg. Elle bénéficiera de quelque 180 millions d'euros d'investissements d'ici 2013. Le Groupe a bien d'autres projets : l'ouverture de la nouvelle usine de fabrication de semiconducteurs à Reutlingen, l'extension du site d'Abstatt ainsi que le regroupement des activités centrales de recherche et développement avancé dans la région de Stuttgart. « Nous entendons donner des réponses techniques durables aux questions d'ordre écologique. En 2007, 40 % de notre budget de recherche et développement étaient consacrés à la préservation de l'environnement et des ressources, et pour cette année, nous avons placé la barre à presque 45 %. Un bon tiers de notre chiffre d'affaires provient désormais de nos ventes de produits répondant à ces critères, et cette tendance devrait se renforcer au cours des prochaines années » soulignait Franz Fehrenbach.
Bruno Poulard