Touche pas à mon littoral !
La municipalité marseillaise s'est portée acquéreuse de ce terrain de 26.500 mètres carrés, dont 2.600 construits, à condition de le confier à un opérateur touristique. Pour ce faire, elle a engagé une modification du Plan local d'urbanisme. "Les installations de l'armée sont abandonnées et squattées. Tant que le site ne sera pas occupé, les squatteurs reviendront", a affirmé M. Gondard, ajoutant que la surface construite ne sera pas augmentée "d'un seul mètre carré".
Les écologistes qui soulignent que cette zone compte de nombreuses espèces végétales endémiques, ont lancé un appel à manifester le 22 septembre pour sauver les calanques du "grignotage" immobilier et maintenir l'accès libre pour tous. "C'est la partie la plus jolie de Marseille. Pour que les Marseillais soient heureux, que leur qualité de vie soit préservée, il faut garder une ceinture verte", a déclaré M. Espinosa.
Et de réclamer à la place de ce projet la création d'une maison du Parc national des calanques, un projet en latence depuis une dizaine d'années. "Il y a beaucoup de discours politiques. Jean-Claude Gaudin (le sénateur-maire UMP de Marseille, ndlr) a signé le pacte écologique de Nicolas Hulot. Maintenant il faut que cela se traduise dans les actes. Il faut concrétiser le Parc national des calanques", a réclamé le président du Club alpin français pour Marseille-Provence, Bernard Hamel.