Mercredi soir dans le grand amphithéâtre de la FFB c'était un peu le baptême du feu pour les Pros de la Performance Energétique. Chacun leur tour, ils se sont lancés pour témoigner de leur engagement pour cette nouvelle marque, censée simplifier les relations avec le client particulier souhaite rénover son logement. C'est Jérôme Bonaldi qui animait la soirée et sur scène, attentifs aux témoignages, siégaient Didier Ridoret, président de la FFB, Valérie Létard, secrétaire d'Etat des Technologies Vertes et des Négociations sur le Climat et Alain Maugard, président de Qualibat (anciemment du CSTB).

Le message principal à retenir est que les ambassadeurs n'apprennent pas de nouveaux métiers mais doivent se surpasser dans leurs métiers traditionnels. Qu'ils soient peintre, maçon, plombier, chauffagiste… tous ont la possibilité de s'engager avec conviction pour la performance énergétique. Et pour cela, faire appel à un réseau de partenaires – issus généralement de la Fédération – pour simplifier les démarches auprès du client. Objectif: que celui-ci n'ait à faire qu'à un seul interlocuteur. Et selon les premiers échos des ambassadeurs présents, cela se passe plutôt bien.

Morceaux choisis

"Nous sommes une entreprise de gros oeuvre. Ce secteur étant bouché, nous nous sommes tournés vers la rénovation énergétique, avec la formation FEEBat (Formation aux Economies d'Energie des entreprises et artisans du Bâtiment, ndlr). Nous avons choisi de mener d'abord un 'chantier école' plutôt que de se lancer directement. Cela a aussitôt créé une dynamique au sein de l'entreprise. Nous travaillons avec un réseau de partenaires qui sont des entreprises que l'on connait des chantiers", témoigne ainsi un entrepreneur alsacien.

"Nous sommes un constructeur de maisons individuelles. En 2007 nous avons construit notre première maison BBC. L'autocollant 'Pro de la Performance Energétique' est un gage de légitimité. Il est vrai que le client commence à changer, il est sensible et plus exigent, d'autant plus que nous intervenons en milieu habité. Il y a parfois jusqu'à sept ou huit corps de métiers qui interviennent sur un chantier de rénovation. Le plus dur pour le client est de rester chez lui quand des meubles sont déplacés, etc.", éclaire pour sa part un autre chef d'entreprise qui s'est engagé à devenir Pro de la Performance.

"Nous qui travaillons dans le gros oeuvre et la charpente, nous nous apercevons qu'à travers cette démarche, puisque l'on démarre le chantier ensemble, on respecte un peu plus le travail du suivant, et donc il y a moins de problèmes qu'autrefois où c'était plutôt : 'tant pis pour l'électricien, il se débrouillera'", explique de son côté un entrepreneur de Dordogne.

Laurent Perrin