Pavillon Circulaire : « Les déchets des uns sont les ressources des autres »
Aujourd’hui concepteurs du Pavillon Circulaire, les architectes ont voulu rappelé que le « réemploi a toujours existé dans l’architecture » et que « ce n'est pas parce que c'est de la récupération que c'est une architecture de peu. C'est une vraie architecture dessinée et choisie » a déclaré Nicola Delon.
COP21 et économie circulaire
C’est dans le cadre de la COP21 que le Pavillon Circulaire a vu le jour. Doté d’une architecture expérimentale, le bâtiment a été construit avec 70% de matériaux récupérés dans la capitale.« Le BTP, c'est 75% des déchets de l'Ile-de-France », indique à l'AFP Alexandre Labasse, directeur général du centre d'urbanisme et d'architecture du Pavillon de l'Arsenal. « En démontant d'anciens bâtiments pour en construire de nouveaux, on peut réduire ces déchets », affirme-t-il.
Photo : ®Encore-Heureux
La façade est constitué de 180 portes en bois provenant de logements sociaux, les isolants sont issus de la toiture d’un supermarché, le sol est composé d’anciennes cimaises d’exposition du Pavillon de l’Arsenal, les luminaires ont été fabriqués à partir d’anciens lampadaires parisiens, tandis que le mobilier a été trouvé en déchetterie.
La Pavillon, baptisé « circulaire » fait référence à l’économie circulaire qui prône le réemploi et le recyclage. L’exposition qui aura lieu jusqu’au 6 janvier accueillera des rencontres, des spectacles mais aussi des ateliers.
Tous les mardi soirs, des débats et conférences seront organisés. Les professionnels du bâtiment seront sollicités afin de travailler ensemble pour la mise en œuvre de métropoles plus durables et responsables, et pour le développement d’innovations urbaines.
Par ailleurs, du 19 au 21 novembre, un atelier sera dédié à la modélisation en 3D avec Autodesk.
Début 2016, le Pavillon Circulaire sera désinstallé du parvis de l’Hôtel de Ville et sera réinstallé dans le 15e arrondissement pour devenir le club house d’une association sportive.
R.C (Avec AFP)
Photo de Une : (c) Cyrus Cornut