Les réseaux de chaleur, solutions d’avenir
Une ressource inépuisable : l'énergie renouvelable D'ici 2020, la France devrait multiplier par trois le nombre de biens immobiliers raccordés à un réseau de chaleur utilisant les énergies renouvelables pour la chauffe des logements. Ces réseaux de chaleur, instaurés par de plus en plus de collectivités, sont notamment intéressants pour leur utilisation d'énergies renouvelables souvent difficiles d'accès ou d'exploitation. C'est le cas de la biomasse (pour en savoir plus, consultez notre publication sur la biomasse), de la géothermie profonde ou encore de l'incinération des déchets. Dans le même temps, la production centralisée d'un réseau de chaleur permet un meilleur contrôle des gaz polluants. Les énergies renouvelables utilisées dans des ensembles collectifs Les écoquartiers sont l'exemple même de la mise en place d'une gestion économe des ressources, des espaces et des déplacements, en lien avec les nombreux espaces verts présents aux alentours. Il s'agit principalement de logements collectifs. Dans ces espaces, l'utilisation d'énergies renouvelables à titre individuel est souvent complexe à mettre en œuvre, voire impossible, qu'il s'agisse de chauffage au bois, de solutions de géothermie superficielle ou du petit éolien. Le réseau de chaleur devient la solution idéale pour l'utilisation d'équipements à énergie renouvelable (Source significative de réduction des émissions de CO2, la RT 2012 impose une pondération sur la consommation d'énergie primaire à ne pas dépasser pour les immeubles concernés. L'énergie distribuée bénéficie alors d'un taux de TVA réduit. Exemples de réseaux de chaleur dans les écoquartiers Parmi les écoquartiers projetant la mise en place d'un réseau de chaleur, on peut noter le futur écoquartier de Vidailhan à Balma, en banlieue toulousaine. Elle devrait inclure une centrale de production énergétique associant des capteurs solaires haute température à une chaudière biomasse. L'énergie ainsi produite couvrira plus de 80 % des besoins en chauffage et en eau chaude sanitaire des immeubles reliés. L'énergie fossile utilisée en appoint sera le gaz. À Limeil-Brevannes, l'écoquartier Temps Durables produit, lui, 95 % de son énergie. Il comprend un réseau de chaleur au bois et à l'huile végétale, des panneaux solaires et une PAC sur extraction des VMC. L'électricité verte assurera la production d'énergie non couverte par le réseau de chaleur, représentant 5 % des besoins. Enfin, l'écoquartier Ginko à Bordeaux sera doté d'un réseau de chaleur au bois (4.500 t/an) et à l'huile végétale (500 m3). La distribution s'effectuera sur 5,2 km, évitant ainsi le rejet de 3.500 tonnes de CO2/an. D'après ETI Construction - Association écoquartiers et réseaux de chaleur |