La Tour Eiffel passe en mode développement durable avec l'installation de deux éoliennes
S'il n'existe pas de référentiel Haute Qualité Environnemental pour un monument tel que la Tour Eiffel, son réaménagement engagé dans le cadre du Plan Contractuel d’Investissement conclu en 2005 avec la Mairie de Paris, avait pour ambition de rendre la Dame de Fer exemplaire en termes de développement durable.
Après l'installation d'un plancher en verre, au 1er étage de la Tour Eiffel en octobre dernier, une nouvelle étape vient d'être franchie dans la réhabilitation du célèbre monument parisien. Deux éoliennes à axe vertical ont été installées au deuxième étage, à 127 mètres de haut, et se fondent parfaitement dans le paysage avec leur couleur entre gris et taupe.
Hauts de 7 mètres, avec 3 mètres d'envergure, les deux équipements ont une capacité de production de 10 000 kWh par an, l'équivalent de la consommation énergétique de la boutique du premier étage. « C'est assez symbolique », reconnaît-on à la Société d'exploitation la Tour Eiffel. Mais elles marquent l' « engagement de la Tour en matière de développement durable ».
Réduction de l'empreinte écologique
Les éoliennes ne sont en effet qu'une partie du programme visant à « réduire son empreinte écologique ». Plusieurs équipements ont notamment été installés au cours de la réhabilitation du 1er étage.
Pour les pavillons, une protection contre les « nuisances solaires » a été installée, sans altérer les vues sur les multiples perspectives parisiennes, tout en offrant une grande transparence des façades des pavillons. La position des vitrages par rapport à la verticale et leur orientation, leur ont permis de réduire d’au moins 25 % en été les apports thermiques internes de l’échauffement des façades, permettant des économies énergétiques liées à la climatisation. Une production d’eau chaude solaire, permettant de couvrir en moyenne 50 % des besoins en eau chaude sanitaire des deux pavillons, est aussi assurée par quatre panneaux solaires, d’une surface totale de 10 m2 installés en toiture du bâtiment Ferrié.
Sous le pavillon Ferrié, une réserve d’eau pluviale alternative à l’eau courante, a également été installée. Elle permet d’alimenter les sanitaires du pavillon. Ce dispositif permet aussi d’économiser l’énergie nécessaire à l’alimentation des surpresseurs qui envoient l’eau dans les étages de la Tour. Les besoins en chauffage et rafraîchissement des pavillons sont quant à eux assurés par des pompes à chaleur. Enfin, les éclairages sont à 95 % de type LED.
Chaque année, la consommation électrique annuelle de la Tour s'élève à 6,7 GWh, soit celle d'une ville d'environ 3 000 habitants. En 2014, la Dame de fer a accueilli 7 097 302 visiteurs.
C.T (avec AFP)