La neutralité carbone pour le Chili en 2050 ?
Au Chili, la transition énergétique bat son plein ! Mardi 18 juin, Carolina Schmidt, ministre de l’environnement, présentera un projet de loi visant à atteindre la neutralité carbone en 2050. Le journal, El Mercurio, rapporte que le Chili émet plus de 111 000 kt de CO2/an mais n’en absorbe que 65 000. Lors d’une interview, la ministre a expliqué que le texte sera soumis à consultation. « C’est un outil fondamental pour impulser la transition du Chili vers le développement durable, c’est pourquoi le Président Piñera a demandé la mise en place d’un processus inédit de participation citoyenne ».
Parmi les initiatives à soutenir, la reforestation, la mobilité propre, le développement des énergies renouvelables ou encore l’économie circulaire… Comme en France, le pays s’est engagé à fermer huit centrales à charbon d’ici cinq ans, des installations qui représentent 20% de la capacité énergétique du pays.
Un projet ambitieux
La ministre compte bien s’appuyer sur la loi pour « activer de façon ambitieuse l’action climatique de façon transversale dans tous les secteurs, ainsi qu’au niveau local et central », a-t-elle confié à l’AFP. Le Chili deviendra ainsi « un des cinq pays au monde » à viser la neutralité carbone d'ici 2050 pour contrer le changement climatique, a-t-elle souligné.
Le Gouvernement chilien espère que la loi sera adoptée à l’occasion de la COP25 en décembre prochain. Dans son entretien avec El Mercurio, la ministre assure que le projet n’a pas pour objectif d’« immobiliser le pays ». Elle est également convaincue que l’objectif est atteignable. « Bien sûr, nous aurions pu fixer l’échéance à 5 ou 10 ans, mais ça n’aurait pas été sérieux. Ceci est une proposition sérieuse, responsable et très ambitieuse ».
R.C
Source : AFP et El Mercurio
Photo de une : ©Adobe Stock (énergie éolienne dans le désert d'Atacama)
L'engagement du Chili en faveur de l’économie circulaire s'est traduit par une loi qui entrera en vigueur dès 2022. A partir de cette date, les entreprises seront obligées de collecter leurs déchets directement chez le consommateur et à les recycler. « On ne se demande pas si cela leur plaît ou non, c'est une loi qui va obligatoirement s'appliquer » sous peine d'amendes pouvant atteindre 9 millions de dollars, souligne la ministre à l’AFP. |