La gestion des déchets de chantier s'organise en Île-de-France
L'objectif était d'anticiper l'augmentation du « gisement de déchets inertes de 27 millions de tonnes en 2012 à plus de 43 millions en 2026 ». Il aura fallu finalement deux ans de concertation avec les élus locaux et les entreprises pour élaborer un plan de prévention et de gestion des déchets issus de chantiers du bâtiment et de travaux publics.
Adopté jeudi soir, à l'unanimité des groupes politiques du conseil régional et validé dans la foulée par le préfet de la région Ile-de-France, il prévoit une série de mesures à l'horizon 2016, notamment en vue des travaux du Grand Paris (métro et logement).
La Seine-et-Marne, qui accueille 80 % des déchets de la région, est la grande gagnante de ce plan. D'autant qu'elle s'inquiétait vivement de l'impact des déchets du supermétro. L'entrée en vigueur d'un moratoire règle le problème : aucun projet d'extension ou de création de lieu de stockage ne peut désormais être autorisé pendant une durée de 3 ans.
Cela bloque de fait les trois demandes actuellement sur le bureau du préfet du département pour créer une installation de stockage de déchets inertes (ISDI).
A l'expiration du moratoire, « de nouvelles capacités de stockage ne pourront être autorisées que dans le respect d'un plafond de 4 millions de tonnes par an pour la durée du plan », selon le document.
La Seine-et-Marne soulagée
L'autre point « révolutionnaire » du Predec, selon Corinne Rufet (EELV) vice-présidente de la région en charge de l'Environnement, est que « les départements de la petite couronne ne pourront envoyer leurs déchets que dans un département de grande couronne dont ils sont limitrophes », « en conséquence, les Hauts-de-Seine ne pourront plus envoyer leurs déchets en Seine-et-Marne ».
Pour la vice-présidente écologiste, « la grande victoire de ce plan est que tous les élus de l'Ile-de-France sont d'accord pour soulager la Seine-et-Marne, on est sorti du "pas dans mon jardin" pour réfléchir à l'échelle du territoire régional ».
Le Predec donne aussi des objectifs de diminution de production de déchets, de réemploi (construction de route, comblement de carrières) et de recyclage.
Il aborde aussi la question du transports pour développer le fret fluvial et ferroviaire; ou encore de l'inclusion dans les appels d'offres d'une promotion des matériaux recyclés.
Quelques objectifs sur les déchets inertes...Recyclage des agrégats d’enrobés Recyclage des bétons et couches de chaussées Objectif 2020 : une production de granulats recyclés de 5,5 millions de tonnes par an. Et non inertes...Compléter le réseau de points de collecte des déchets des artisans pour atteindre 200 points de collecte à l’horizon 2020 et 220 points de collecte à l’horizon 2026 Recyclage DND Créer les conditions favorables au tri sur chantier et assurer un taux de valorisation de 70% pour les DND Déchets dangereux Structurer les filières et atteindre 70 % de recyclage pour les déchets de plâtre, bois, PVC, vitrages, isolants, revêtements de sols, panneaux photovoltaïques. |
C.T (avec AFP)