Cette solution de compromis, qui sera soumise au vote de l'assemblée de MPM le 19 février, permettrait de faire passer la proportion de méthanisation de déchets à 47% contre 53% d'incinération. Etait initialement prévu un rapport de 23%-77%. "Ce que nous allons proposer à l'assemblée, c'est la solution la plus équilibrée possible : je dois prendre mes responsabilités de président de collectivité", a déclaré Eugène Caselli, ajoutant : "je crois qu'il y aura une majorité pour voter ces propositions".

Dans un communiqué, la mairie de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) où l'incinérateur est en voie d'achèvement, a aussitôt réagi : "Cette solution qui ne pourra pas être opérationnelle avant plusieurs années, n'est pas acceptable pour René Raimondi, maire de Fos-sur-Mer (...), qui refuse catégoriquement tout recours à l'incinération". M. Raimondi préconise le principe de précaution, face au danger représenté par de possibles émanations de dioxine.

contrôle sanitaire des populations

Cette solution coûterait 10 M EUR supplémentaires par an pendant les 20 ans d'exploitation prévus. Mais ce surcoût est moindre que celui d'un dédit du contrat initial - au moins 450 à 500 M EUR - et ne fait qu'anticiper de deux ans les contraintes du Grenelle sur la méthanisation, selon M. Caselli. Celui-ci propose en outre de créer un comité scientifique de contrôle sanitaire des populations qui vivent autour de l'incinérateur. "Ce sera la première usine en France de ce type qui sera aux normes du Grenelle de l'environnement", a-t-il souligné.

Laurent Perrin (source AFP)

Lire aussi :
L'incinérateur de Fos continue de faire débat [17/07/2008]