"HQE – Les Renards du Temple" : choisis ton camp et ne te trompe pas !
HQE - pour Haute Qualité Environnementale - n'est pas un label. C'est une démarche. Certes. L'ennui c'est qu'elle conduit à toutes sortes de dérives. Notamment celle bien connue des journalistes de la construction, qui consiste à nous servir le HQE à toutes les sauces, du petit déj' au souper. Jusqu'à écoeurement ! Même chose dans les mairies, les directions départementales, les bureaux d'études… plus un projet qui ne soit pas "green". Les autres sont priés d'aller changer leur veste pour enfiler un polo Lacoste un peu plus propre. Il faut que ça brille, il faut que ça "claque".
C'est tout cela et un peu plus que dénonce Ricciotti. L'instrumentalisation de l'écologie comme arme de propagande, d'outil marketing et commercial, permettant de faire passer le plus banal des projets d'architecture pour un modèle d'éco-citoyenneté, tellement à la mode qu'on ne penserait même pas à la remettre en question. Parce que des réglementations contradictoires, perverses, peuvent mener à l'effet inverse de celui souhaité, parce que l'architecture s'affranchit mal des errements législatifs et enfin parce que notre monde doit être fait de diversité ; pour toutes ces raisons, et d'autres, il faut lire Les Renards du Temple !
Car enfin, si tout ce qu'il dit est vrai, alors il va falloir choisir son camp…
Laurent Perrin