Hep ! Monsieur ! On fait comment pour mesurer le développement durable ?
Nombre de pays et organisations internationales ont retenu une approche pragmatique fondée sur la prise en compte d'une série d'indicateurs statistiques, souligne l'Insee, qui note que des indicateurs composites ou globaux ont également été développés. Mais aucun d'entre eux n'est à ce jour pleinement satisfaisant.
"Même si ces indicateurs peuvent éclairer utilement telle ou telle facette du développement durable, aucun n'a encore réussi à s'imposer comme référence internationale incontestée en la matière", écrit l'Insee. Pour les auteurs de ce dossier, l'approche à l'aide d'une série d'indicateurs s'apparente encore trop souvent "à la juxtaposition de données couvrant des champs économiques, environnementaux et sociaux" sans véritable passerelle entre elles.
S'appuyant sur les 11 indicateurs phares retenus par l'Union européenne dans sa stratégie de développement durable, l'Insee dresse un tableau de l'Europe critère par critère dont il est difficile de tirer des conclusions tranchées sur la performance globale de tel ou tel pays.
A titre d'exemple, sur la période 2000-2007, La France se situe dans la moyenne européenne si on prend en compte la part des énergies renouvelables dans la consommation énergétique totale, mais est sous la moyenne si l'on considère la croissance du produit intérieur brut (PIB), considéré comme un indicateur de prospérité économique en dépit de ses limites.