Du CO2 sur l'étiquette
La comparaison en rayon devrait profiter aux produits fabriqués au plus près du lieu de vente. Exemple sur une boîte de petits pois : 225 grammes de CO2 pour une origine France contre 305 grammes pour une boîte identique transportée d'Ukraine en camion.
A terme, l'étiquetage vert est appelé à s'étoffer d'autres critères, tels la consommation d'eau ou l'usage de pesticides.
Lors du Grenelle de l'environnement, le système de bonus-malus écologique généralisé n'avait pas été retenu dans les conclusions finales. Trop ambitieux. Au printemps, le voici refleurir dans une réunion du comité opérationnel sur la consommation, portée par les associations de consommateurs. Mais la liste des produits visés mobilise les industriels qui veulent en orienter les critères.
Les ampoules ne devraient pas échapper aux bonus-malus. Avec 19 % de la consommation électrique totale au niveau mondial, l'éclairage est au coeur des préoccupations en matière d'économie d'énergie. Mais, pour Greenpeace France, le bonus-malus fait figure de pis-aller. « Une ampoule traditionnelle vaut 1 euro, tandis qu'une ampoule basse consommation en coûte 14, affirme l'association. Si on fait varier ces prix de quelques centimes, cela ne résoudra rien. C'est absurde. » Le « Grenelle » a promis d'interdire la vente des ampoules à incandescence (qui n'utilisent que 5 % de leur énergie en lumière) d'ici à 2010.
Un exemple de mesure contraignante qui, selon Greenpeace, risque de ressembler à des paroles en l'air après l'adoption du principe de bonus-malus.
Dans la pratique, les économies d'énergie induites par la baisse des prix sur les marchandises les plus « vertes » varieront fortement. De quelques centimes à plusieurs euros, le tarif n'est pas encore précisé.