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Vinci: les rémunérations, futur "chantier de gouvernance" (Silguy)

Publié le 08 juin 2006

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PARIS, 6 juin 2006 (AFP) - Le nouveau président du groupe de BTP Vinci Yves-Thibault de Silguy affirme que la question des rémunérations des dirigeants sera "un des chantiers de gouvernance des mois à venir" pour le groupe, dans une interview aux Echos à paraître mercredi.
"Il est bien évident que c'est un des chantiers de gouvernance des mois à venir pour le conseil d'administration", indique M. de Silguy, qui a été nommé jeudi président en remplacement d'Antoine Zacharias, accusé de s'attribuer des rémunérations exorbitantes. Les administrateurs de Vinci ont désavoué Antoine Zacharias, en confirmant dans ses fonctions le numéro deux du groupe Xavier Huillard, dont il demandait la tête. Outre une rémunération brute de 4,29 millions en 2005, M. Zacharias avait reçu une prime de 12,9 millions d'euros pour avoir quitté en janvier sa fonction de directeur général. Il a été accusé par Xavier Huillard d'avoir bénéficié depuis plusieurs années de 250 millions d'euros de "stocks-options".

"Aujourd'hui, l'entreprise est en ordre de marche et a retrouvé sa sérénité", poursuit M. de Silguy. "Je considère que Vinci avait l'ensemble des organes de gouvernance requis. Il faut maintenant faire en sorte qu'ils fonctionnent et que les comités d'administrateurs au nombre de quatre soient réellement utilisés", ajoute-t-il. "Il faudra revoir leur composition, préciser leur programme de travail, les réunir plus souvent et plus régulièrement", selon lui. M. de Silguy indique encore que le conseil d'administration du groupe "devra compter des femmes, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui" et que "la présence d'administrateurs étrangers supplémentaires serait un vrai plus".

Il explique que "son rôle sera de (s')assurer du bon fonctionnement du conseil d'administration et de veiller à l'application des règles de bonne gouvernance". Il annonce encore que le conseil d'administration de Vinci "ne se déroulera plus rue de Balzac" à Paris, dans l'immeuble qui avait symbolisé le pouvoir d'Antoine Zacharias ces derniers mois, et que "l'immeuble sera vendu". Interrogé également par Les Echos, le directeur général de Vinci Xavier Huillard indique de son côté qu'"il faut tourner la page", après la crise qui a secoué le groupe.

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