Vigipol, qui regroupe une centaine de communes du Finistère, des Côtes d'Armor et d'Ille-et-Vilaine, souhaite notamment que le capitaine d'un navire soit à l'avenir "en mesure de gérer librement tous les paramètres de son expédition maritime: route, vitesse, météo". "Pour des raisons économiques les capitaines subissent un stress important, les escales sont réduites, les tâches administratives augmentent", explique un des auteurs du rapport, Bernard Le Guern, ancien directeur technique dans le transport maritime.

Le rapport demande que les Etats côtiers puissent "établir des infractions correspondant à des pertes de conteneurs manifestement dues à des vitesses excessives dans le mauvais temps". Le document estime que l'on pourrait envisager "à terme des réductions de vitesse autoritaires qui permettraient aux capitaines craintifs vis-à-vis de leurs armateurs d'être plus sereins". Les rapporteurs demandent aussi que les "chargeurs certifient le bon arrimage des conteneurs et en assument la responsabilité" et souhaitent que les conteneurs de matières dangereuses soient repérables, avec par exemple une couleur spéciale.

Pour lutter contre les fausses déclarations sur la nature de la marchandise, Vigipol se prononce pour une "scannographie des conteneurs avec application de sanctions financières". En cas d'accidents il serait bon d'attaquer en justice les armateurs qui se sont rendus coupables de pollution des mers et des côtes du fait de pertes de conteneurs dangereux lorsqu'ils proviennent de navires identifiés", demande encore le rapport. Ces propositions ont été remises à Francis Vallat, vice-président de l'Agence européenne de sécurité maritime. Elles sont aussi destinées à l'Organisation maritime internationale (OMI).