Les ventes de logements neufs ont diminué de 3,9% en février par rapport à janvier pour atteindre 848.000 unités en rythme annuel, a annoncé lundi le département du Commerce. C'est le niveau le plus bas depuis juin 2000, et une déception pour les analystes qui tablaient sur 995.000 ventes de logements. De plus le chiffre de janvier a été révisé en nette baisse à 882.000 au lieu de 937.000 annoncé initialement. Sur un an, les ventes de logements neufs ont chuté de 18,3% en février. La bourse de New York a accusé le coup après la publication de cette statistique, l'indice Dow Jones perdant 107,75 points (-0,86%) à 14H25 GMT.

Ce rapport renforce les inquiétudes sur la santé de l'immobilier résidentiel, qui avaient été un peu calmées vendredi par l'annonce de reventes de logements plus fortes que prévu (+3,9% à 6,69 millions d'unités). Les marchés redoutent que l'ensemble du secteur soit contaminé par les difficultés des emprunteurs peu solvables, qui sont de plus en plus nombreux à se mettre en défaut de paiement avec la remontée des taux d'intérêt.

Le prix médian des logements neufs a baissé de 0,3% par rapport à février 2006 à 250.000 dollars. C'est le deuxième mois consécutif de baisse pour les prix (mesurés sur un an), même si sur un mois on note un petit rebond par rapport au prix médian de 243.200 dollars enregistré en janvier. Les stocks de logements neufs à vendre ont progressé de 1,5% à 546.000 unités en février, ce qui représente 8,1 mois de stocks au rythme des ventes enregistré le mois dernier. C'est une forte hausse par rapport à janvier (7,3 mois) et le niveau le plus élevé en 16 ans, depuis janvier 1991.

Les ventes ont reculé dans toutes les régions à part dans l'ouest. Elles ont plongé de 26,8% dans le nord-est (à 41.000 unités), de 20% dans le Midwest (à 124.000) et baissé de 7% dans le sud à 450.000 unités. Dans l'ouest en revanche, les ventes ont progressé de 24,6% à 233.000 unités.