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Un squat important à Saint-Denis va être progressivement évacué

Publié le 15 décembre 2005

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BOBIGNY, 13 déc 2005 (AFP) - Deux immeubles de Saint-Denis squattés par plus de deux cent trente personnes devaient être progressivement évacués à partir de mercredi après la signature mardi d'un accord de relogement temporaire qui écarte néanmoins 28 personnes sans-papiers, a-t-on appris auprès du Dal.
Ces immeubles proches de l'autoroute A86 voués à la démolition sont occupés illégalement depuis 2000, selon la préfecture de Seine-Saint-Denis, qui précise que leur état "met en danger la sécurité des habitants". "Plusieurs cas de saturnisme y ont été diagnostiqués", a-t-elle indiqué dans un communiqué. "Les délégués des habitants des immeubles du 96-98 boulevard Anatole France ont signé le protocole de relogement à la sous-préfecture et les déménagements vont commencer mercredi", a déclaré à l'AFP Edwige le Net, de Droit au logement (DAL) 93, qui a refusé l'accord.

"Le protocole va être contesté par les personnes sans-papiers habitant cet immeuble de la Direction départementale de l'équipement (DDE)", a précisé Mme le Net, soit 28 personnes, pour la plupart célibataires. Trois nuits à l'hôtel seront payées à partir de jeudi par les services de la DDASS à ces occupants sans titre de séjour régulier qui restent sans solution de relogement, selon le Dal.

Les immeubles, à l'état de "taudis", sont habités par 231 personnes, 153 adultes et 78 enfants, essentiellement ivoiriennes, selon la même source. Le chiffre "d'environ 232 personnes" est confirmé par la préfecture. Le protocole signé prévoit une solution temporaire pour 203 personnes, qui seront logées dans des appartements de la DDE et dans un foyer de travailleurs, a précisé le Dal dans un communiqué. "Les occupants de l'immeuble ont fait l'objet d'une ordonnance d'expulsion en 2002, confirmée en 2003 par la Cour d'appel", a indiqué la préfecture qui ajoute que cette ordonnance n'a pas été exécutée jusqu'à ce jour dans un souci d'"apaisement".

Le préfet a précisé avoir préféré une "évacuation +négociée+ des lieux au terme de plusieurs mois de travail" et souligné que "des propositions d'hébergement temporaire jusqu'au 30 avril 2006 ont été faites aux ménages".

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