"Les ministres français et italiens ont clairement indiqué que la galerie n'était pas destinée à être ouverte au trafic. En toute hypothèse, sur un plan strictement technique, une galerie de section circulaire de 8 mètres ne permettrait pas d'accueillir plus d'une file de circulation", assure la SFTRF dans un communiqué. Pourtant, le tunnel du Mont-Blanc, que la SFTRF qualifie de "sensiblement plus large" que la galerie, dispose de deux voies de circulation sur une largeur de 7 mètres, portés à 8,60 m avec les trottoirs de services de chaque côté.

Fin avril, le ministre des Transports français Dominique Perben avait annoncé, à l'issue d'une commission intergouvernementale de contrôle du tunnel de Fréjus, la construction d'une galerie de sécurité de 8 m de large au tunnel du Fréjus. Les défenseurs du projet de liaison à grande vitesse Lyon-Turin, dont l'objectif majeur est de faire passer la part du rail dans le fret alpin de 30% environ en 2000 à près de 50% en 2015, tout en absorbant un éventuel accroissement du trafic sur cette période, craignent que le creusement d'une galerie de 8 m soit un prélude, même lointain, à un doublement du tunnel et à un abandon du Lyon-Turin.

La région Rhône-Alpes avait vu dans cette annonce, par la voix de son vice-président chargé des transports, Bernard Soulage (PS), un "mauvais signe". Les associations locales avaient également fortement réagi. "L'idée d'une voie de sécurité aussi large ne tient pas, nous n'avons aucune confiance dans les hommes politiques", avait déclaré la présidente de "Vivre en Maurienne", Annie Collombet.