STRASBOURG, 3 fév 2006 (AFP) - Le président du conseil régional d'Alsace Adrien Zeller (UMP) a indiqué vendredi avoir demandé le transfert en Alsace de l'atelier de maintenance de la SNCF situé à Lyon, en réaction aux réticences des collectivités de Rhône-Alpes pour cofinancer le futur TGV Rhin-Rhône.
L'extension de l'atelier exigé par la future ligne doit créer environ 200 emplois.
"Objectivement, c'est en Rhône-Alpes que la maintenance des rames TGV serait la mieux localisée. Mais l'Alsace a formalisé cette semaine sa proposition de l'installer chez elle car nous n'acceptons pas la passivité de Rhône-Alpes" quant à sa participation financière au projet Rhin-Rhône, a exposé M. Zeller à la presse à Strasbourg.
Le président du conseil régional d'Alsace a assuré que son offre avait reçu le soutien du ministère des transports et de la SNCF. La région Alsace "avancerait les 60 à 70 millions d'euros" de coûts qu'induirait le transfert et l'extension de l'atelier, a-t-il ajouté.
"Nous mettons Lyon le dos au mur", a résumé M. Zeller.
Le plan de financement de la branche Est (Dijon-Mulhouse) du TGV Rhin-Rhône n'est pas bouclé, alors que les travaux doivent démarrer avant la fin de cette année pour une mise en service en 2011.
Le conseil régional de Rhône-Alpes, le conseil général du Rhône et la communauté urbaine du Grand Lyon sont sollicités pour apporter au total la somme manquante de 66 millions d'euros. Ils s'y sont refusé jusqu'à présent.
D'un coût estimé à 2,5 milliards d'euros, la branche Est du TGV Rhin-Rhône doit être cofinancée par l'Etat, Réseau ferré de France (RFF), la SNCF --environ 1,5 milliard d'euros à eux trois--, les collectivités d'Alsace, Bourgogne et Franche-Comté (650 millions d'euros), la Suisse (66 millions
d'euros) et l'Union européenne (200 millions d'euros).