"Nous avons enregistré en 2006 un bénéfice net de 132,2 millions de dollars, en hausse de 22% par rapport à l'année 2005", a indiqué dans un communiqué la société chargée de la reconstruction du centre-ville de Beyrouth et de la gestion de son patrimoine foncier. "Il aurait été possible de réaliser des résultats meilleurs si le Liban n'avait pas traversé des circonstances très difficiles, depuis la guerre de juillet-août dernier jusqu'à présent", a-t-elle souligné. Les bénéfices ont "été engrangés au cours de la première moitié de l'année 2006", soit avant la guerre lancée par l'Etat hébreu contre le Hezbollah, "grâce aux ventes conclues durant cette période", selon Solidere.

La société a précisé qu'elle allait s'efforcer de décrocher de nouveaux contrats "en dépit des difficultés rencontrées par les investisseurs étant donné la situation actuelle au centre-ville". Elle faisait allusion au sit-in de l'opposition, proche de Damas, depuis décembre 2006 qui a provoqué la paralysie de l'activité commerciale et la fermeture de dizaines de boutiques, restaurants et de bureaux. Solidere a également assuré que son "portefeuille (...) lui permettra de respecter ses engagements financiers et continuer à mettre en oeuvre des programmes de développement".

En 2005, Solidere avait réussi à doubler son résultat en dépit de l'assassinat de son fondateur, le milliardaire et ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri, le 14 février de la même année. Solidere est la plus importante société cotée à la Bourse de Beyrouth.