Plusieurs de ces familles sont restées sans abri après ces évictions facilitées par la réforme du Code civil qui a modifié en 2001 les modalités de contrat entre bailleurs et locataires, selon ce rapport. Cette réforme permet notamment aux propriétaires d'expulser ceux qui ont accumulé des retards de paiements des loyers et des charges. Dans le même temps, la situation des Roms a été fragilisée par la réduction des aides sociales décidée en 2004 par l'ancien gouvernement réformateur de Mikulas Dzurinda, selon le rapport.

La Fondation cite, entre autres, le cas de la ville de Michalovice (est) où un groupe de 42 familles, soit 800 personnes, a été expulsé en mars 2006 par un service de sécurité privé après la vente d'un immeuble municipal à des propriétaires privés. Seules cinq familles ont été relogées depuis par les autorités locales, selon la Fondation. Autre exemple, à Vrutky (centre), la compagnie ferroviaire Slovak Railways a expulsé une soixantaine de Tziganes qui occupaient un bâtiment délabré en arguant de leur "mauvaise discipline de paiement". Pour lutter contre ces pratiques, la Fondation recommande notamment de modifier le Code civil slovaque pour "le mettre en conformité avec les législations internationales", d'adopter des législations visant à lutter contre les discriminations racistes et de développer une vraie politique de logement social.

La Slovaquie qui a intégré l'Union européenne en mai 2004, compte une forte minorité tzigane d'environ 400.000 personnes (soit environ 7% de la population totale) qui vit généralement dans une très grande pauvreté.