Hormi les 60% acquis par Semapa à l'issue de l'opération réalisée mardi, l'Etat conserve 25% de Portucel tandis que le reste du capital est dispersé en bourse. Début juillet, Semapa, qui avait racheté 30% du capital de Portucel à l'Etat, avait été contraint, par l'autorité boursière portugaise (CMVM), de lancer une OPA immédiate sur les 70% restants de Portucel.

La CMVM avait estimé que Semapa détenait en fait 55% des droits de vote de Portucel, alors que le seuil de déclenchement d'une OPA est de 33%, car il lui attribuait les droits de vote (25%) liés aux actions détenues par le groupe Sonae. Par le biais des institutions financières Banco Espirito Santo (BES) et Caixa Geral de Depositos (CGD), Semapa détenait une option d'achat sur les 25% détenus par le groupe diversifié Sonae dans le papetier Portucel.

Semapa n'exclut pas la possibilité de vendre une partie de sa paticipation à un partenaire stratégique, mais précise que cette solution n'est pas à l'ordre du jour. "Il n'est pas vital pour Portucel de trouver un partenaire stratégique", a affirmé Pedro Queiros Pereira, président de Semapa, dans des déclarations à la presse.

Portucel, cinquième producteur européen de papier non revêtu, a dégagé un bénéfice net en baisse de 25% en 2003 à 66,8 millions d'euros pour un chiffre d'affaires d'un peu plus d'un milliard d'euros. Le gouvernement avait dû reprendre à zéro la privatisation de Portucel, après que le groupe Sonae eut bloqué avec d'autres minoritaires une décision de l'assemblée générale en faveur de l'entrée d'un nouveau partenaire, le groupe Cofina allié au papetier Lecta, dans le capital de Portucel à l'occasion d'une augmentation de capital.