Le consortium annonce "avoir déposé ce jour auprès de l'Autorité des marchés financiers (AMF) un projet de garantie de cours sur les actions Sanef détenues par les actionnaires minoritaires, libellé au même prix de 58 euros par action", précise le communiqué. Le consortium mené par Abertis a finalisé vendredi le rachat auprès de l'Etat français de 75,65% de la Sanef, au prix de 58 euros par action, soit 4,03 milliards d'euros au total. Le décret autorisant la privatisation de la Sanef a été publié vendredi au Journal Officiel. Le consortium avait indiqué vendredi qu'il lancerait comme prévu, dans la foulée, une OPA sur le reste des actions Sanef.

L'obtention du visa de l'AMF pour l'OPA est envisagé pour la "mi-février" avec un lancement de l'opération dans la foulée, avait alors affirmé une source proche du dossier. L'Etat avait choisi mi-décembre de vendre sa part dans Sanef à un consortium baptisé Holding d'infrastructures de transport (HIT) mené par le groupe espagnol Abertis. Il est composé également d'investisseurs français (Axa, Caisse des dépôts, Prédica, CNP Assurances, Financière et Foncière de Participation - famille Peugeot).

La finalisation de cette cession est la première des trois privatisations de sociétés concessionnaires d'autoroutes décidées par le gouvernement mi-décembre, pour un total de 14,8 milliards d'euros. Outre la Sanef, la majorité d'ASF (Autoroutes du sud de la France) sera cédée au français Vinci pour près de 6 milliards d'euros et les Autoroutes-Paris-Rhin-Rhône (APRR) seront vendues pour 4,84 milliards d'euros au tandem franco-australien Eiffage-Macquarie.