PARIS, 13 sept 2006 (AFP) - Le groupe de verre, emballages et matériaux de construction Saint-Gobain devrait annoncerjeudi la cession de sa filiale Desjonquères (flaconnage), a-t-on appris mercredi auprès de la direction du groupe et d'un délégué syndical.
Ils confirmaient des informations parues dans La Tribune.
"Les comités centraux d'entreprise de Saint-Gobain Desjonquères et de sa maison mère Saint-Gobain Emballage sont convoqués jeudi, avec à l'ordre du jour un projet de recherche de partenariat industriel et financier pour le flaconnage", a dit un porte-parole de Saint-Gobain.
Cette filiale emploie environ 1.800 personnes. Elle a réalisé l'an dernier un chiffre d'affaires de 411 millions d'euros.
"Pour nous l'affaire est bien avancée, la direction a déjà l'acheteur et les termes de la démarche (de cession) sont déterminés", a indiqué à l'AFP le coordinateur CFE-CGC pour l'ensemble du groupe Saint-Gobain, Christian Durieu.
"Le programme de cession a déjà été annoncé par la direction. Celle-ci fournira demain les documents aux élus des comités. Cela constitue la deuxième étape" après le projet de Saint Gobain pour son activité fibre de verre, a-t-il ajouté.
L'annonce intervient alors que les partenaires sociaux s'inquiètent du transfert prévu des activités fibre de verre de Saint-Gobain à une société commune constituée avec le groupe américain Owens Corning.
Ce projet "présente un risque pour des centaines d'emplois en France et en Europe", a affirmé la fédération chimie-CFE-CGC.
Saint-Gobain, qui a racheté en 2005 le plâtrier britannique BPB pour quelque 5,8 milliards d'euros, avait prévenu à l'époque qu'il procéderait à des cessions d'actifs.
Le groupe a notamment vendu à l'américain MeadWestvaco sa filiale Calmar (pompes plastiques pour produits d'entretien, hygiène et beauté), pour 745 millions de dollars. Il a aussi cédé sa filiale Synflex (activité plastique) au groupe américain Eaton.
Des rumeurs avaient également couru à l'automne 2005 sur une vente de l'activité bouteilles en verre pour plus de 4 milliards d'euros au britannique Rexam.