Le conseil d'administration de Sacyr Vallehermoso a apporté son soutien à cette opération et a donné un délai d'un mois à son président, Luis del Rivero, pour la mener à bien en fonction des "circonstances du marché, du déroulement des négociations" et d'une autorisation de la Banque d'Espagne. Ce communiqué fait suite à la suspension en début de matinée de la cotation de Sacyr Vallehermoso par la Comission nationale du marché des valeurs (CNMV).

Son titre avait dégringolé lundi de 5% à 12,15 euros. Lors de la reprise de sa cotation mardi en fin de matinée, sa chute s'accélérait, avec un recul de 7,24% à 11,27 euros. Concernant l'augmentation de capital mentionnée, 700 millions d'euros seraient souscrits, si cela s'avérait nécessaire, par une partie du conseil d'administration du groupe et 150 millions par des ressources générées par Sacyr Vallhermoso, souligne le communiqué.

Ce groupe avait annoncé lundi qu'il envisageait l'acquisition d'une participation dans BBVA, sans fournir d'autre précision. Selon des médias espagnols, cette opération chercherait à provoquer un changement à la tête du BBVA, ce qui d'après eux serait bien vu par des milieux gouvernementaux. Francisco Gonzalez a été nommé président de cette banque alors que l'Espagne était gouvernée par les conservateurs de José Maria Aznar, remplacés depuis avril dernier par les socialistes.

Dans son édition de mardi, le quotidien madrilène El Pais (proche des socialistes) affirme que Luis del Rivero a communiqué lundi à la Banque d'Espagne que son intention était de former un "noyau d'actionnaires espagnols" au sein du BBVA. De son côté, El Mundo (libéral) assure que le ministre de l'Economie, Pedro Solbes, avait informé dès vendredi Francisco Gonzalez de l'intention de Sacyr Vallehermoso de lancer ce que ce quotidien considère comme une "opération hostile" contre la banque en question. Le titre du BBVA reculait de 0,40% à 12,40 euros, mardi peu avant 10h GMT tandis que l'Ibex-35 avançait de 0,07%.