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Russie: scandale immobilier près du quartier ultra-chic de la Roublevka à Moscou

Publié le 07 février 2007

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MOSCOU, 6 fév 2007 (AFP) - Un haut fonctionnaire russe connu pour ses croisades écologiques accuse la région de Moscou d'avoir vendu illégalement et à bas prix des terrains estimés à plus de 1,5 milliard d'euros près de la banlieue ultra-chic de la Roublevka où réside le président Vladimir Poutine.
Oleg Mitvol, numéro deux de l'Agence de surveillance écologique (Rosprirodnadzor), affirme que la région de Moscou a vendu en 2001 les forêts d'un sanatorium géré par le Kremlin, dans une lettre au parquet datée de lundi et dont l'AFP a obtenu copie. Le terrain du centre de cure Barvikha a ensuite été divisé en parcelles et vendu à des "particuliers pour la construction de résidences". Il est "ainsi illégalement sorti du domaine des forêts nationales", précise la lettre qui demande "le retour à la Fédération de cette propriété".

La surface totale est de 99 hectares et parmi les villas construites figurent celles du président de la compagnie pétrolière russe Rosneft contrôlée par l'Etat, Sergueï Bogdantchikov, et de l'ex-président ukrainien Léonid Koutchma, a précisé à l'AFP une source de l'Agence de surveillance écologique (Rosprirodnadzor). "Le gouvernement de la région de Moscou n'a rien à voir avec cette affaire", a déclaré mardi par téléphone à l'AFP le chargé des relations avec la presse du gouverneur Boris Gromov, Andreï Barkovski. Moscou et sa région sont coutumières de litiges et d'affaires de corruption dans la vente de propriétés même si les sommes sont rarement aussi élevées.

Selon M. Mitvol, le terrain a été vendu au "prix officiel" de "54,45 millions de roubles", soit mille fois moins que sa valeur de marché actuelle qu'il évalue dans cette zone très cotée à "plus de 52 mds RUB" (1,5 md EUR). Ce haut fonctionnaire est connu pour sa récente campagne et ses menaces de procès contre le groupe anglo-néerlandais Royal Dutch Shell sur l'île de Sakhaline en Extrême-Orient russe. Le différend s'était soldé fin décembre par une prise de participation de 50% plus une action du géant russe du gaz Gazprom dans le gigantesque projet pétrolier et gazier Sakhaline 2.

L'administration présidentielle ne répondait pas aux appels ni aux messages laissés mardi par téléphone.

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