"Nous espérons toujours obtenir justice auprès du président Vladimir Poutine", écrit le comité d'"investisseurs trompés" dans une lettre ouverte lue lors d'une conférence de presse à Moscou. "Notre malheur est devenu un problème et une honte nationale", soulignent-ils. Quelque 200.000 Russes sont victimes d'escroquerie dans le secteur de la construction de logements, a affirmé Sergueï Korolev, membre du comité. Vendredi, ils avaient construit devant le siège du gouvernement à Moscou un village de tentes dispersé le même jour par les Omon, forces spéciales du ministère de l'Intérieur.

"La résolution de notre problème à l'aide des Omon montre encore une fois comment les autorités, à tous les niveaux, défendent les droits des citoyens", souligne la lettre. Le comité demande au président Poutine de "charger le gouvernement de compenser pour toutes les victimes les pertes subies".

Les "investisseurs trompés" attendent depuis plusieurs années de prendre possession de logements achetés sur plan, avant le début de leur construction, qui n'a jamais été menée à terme. Parmi les promoteurs immobiliers incriminés, le groupe Initiative sociale, qui insistait dans ses publicités sur le soutien dont elle bénéficiait des autorités, notamment de la mairie de Moscou.