ConnexionS'abonner
Fermer

RTM: les propositions du médiateur rejetées malgré la menace de réquisition

Publié le 04 novembre 2005

Partager : 

MARSEILLE, 3 nov 2005 (AFP) - Malgré la menace d'être réquisitionnés, les traminots marseillais ont rejeté jeudi les propositions du médiateur du gouvernement et voté en faveur de la poursuite d'une grève qui perturbe la circulation des bus et métros de la ville depuis 31 jours.
La poursuite du mouvement a été décidée lors d'assemblées générales qui se sont déroulées dans les quatre dépôts de la RTM (Régie des Transports Marseillais), au lendemain des propositions du médiateur Bernard Brunhes qui étaient censées dénouer le conflit.

"Il a pris d'autres mots, mais nous a proposé la même chose", a résumé Alain Requena, secrétaire général des traminots FO. M. Brunhes a proposé le retrait de la délégation de service public (DSP), votée par la communauté urbaine pour l'exploitation du tramway qui doit être créé à Marseille en 2006. A sa place, il a suggéré la création d'une "filiale ad hoc" de la RTM pour l'exploitation des lignes. Cette filiale, dont la RTM détiendrait la majorité avec 40% à la Connex (Veolia) ou un autre opérateur, serait chargée d'exploiter le tramway, défini comme un "marché public" avec du personnel exclusivement RTM. Les traminots, qui craignent une privatisation de la RTM, réclament le retrait de la DSP et une exploitation du tramway exclusive par la RTM. "Ils nous ont proposé soit la peste, soit le choléra, c'est-à-dire soit une DSP, soit une filiale", avait dénoncé dès mercredi, le responsable CGT Alain Vercellone.

Tout en rejetant le texte en quatre points de M. Brunhes, les grévistes se sont cependant déclarés prêts à poursuivre les discussions. Mais avec "des gens sérieux qui pourraient nous écouter et retirer la privatisation de la gestion du tramway", a déclaré Alain Vercelonne. "Depuis 31 jours, l'UMP, +Union des Marseillais pour le Profit+, essaie d'emmener les traminots vers une voie sans issue. Tant que Gaudin ne viendra pas à la table des négociations, nous ne baisserons pas les bras", a martelé Charles Andréani, secrétaire (CGT) du comité d'entreprise, au cours d'une manifestation intersyndicale, qui a rassemblé entre 800 et 3.000 personnes.

Alors que le service de bus de substitution a pris fin, les grévistes se sont rendus en cortège devant la préfecture pour mettre en garde le préfet contre une réquisition des personnels, comme le demande le maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin.

"Avec 10% de bus en circulation et la moitié des métros, le service minimum est là", explique-t-on à la CFDT. Devant cette situation, le préfet de la région PACA, Christian Frémont, a demandé au médiateur de "prolonger sa mission" à Marseille. "Le préfet souhaite la poursuite du dialogue social et des négociations. Il a demandé au médiateur, Bernard Brunhes, de rester à Marseille et de prolonger sa mission", a indiqué la préfecture. Arrivé lundi à Marseille, M. Brunhes devait initialement en partir mercredi soir.

bloqueur de pub détecté sur votre navigateur

Les articles et les contenus de Batiweb sont rédigés par des journalistes et rédacteurs spécialisés. La publicité est une source de revenus essentielle pour nous permettre de vous proposer du contenu de qualité et accessible gratuitement. Merci pour votre compréhension.