Réunion tripartite sur l'oléoduc Bourgas-Alexandroupolis pour le pétrole
a ouvert jeudi à Athènes une réunion tripartite d'experts grecs, bulgares et
russes sur la promotion du projet d'oléoduc entre la mer Noire et la mer Egée
devant transporter du pétrole russe, en souffrance depuis près de dix ans.
Le projet d'oléoduc, qui date de 1995, prévoit que le pétrole de la mer Caspienne transitant par le port russe de Novorossiisk, sur la mer Noire, soit acheminé par voie maritime au port de Bourgas pour être transporté sur 320 km jusqu'au port d'Alexandroupolis. Le coût du projet se chiffre à 600-700 millions d'euros.
Il présente l'avantage de contourner le détroit encombré du Bosphore où les pétroliers chargés de pétrole russe sur la côte russe de la mer Noire sont ralentis. M. Sioufas a affirmé sa "certitude" que "nous pouvons promouvoir et signer très rapidement un accord politique pour la construction de l'oléoduc qui constituera le début de sa réalisation".
Il a assuré que la Grèce "résoudra les questions fiscales et douanières en suspens et accordera toute autre facilité pour rendre attrayant et rentable le plan d'investissement".
Le Premier ministre russe, Mikhaïl Fradkov, avait souligné le 19 octobre au cours d'une visite à Sofia que la réalisation du projet "dépendra de son efficacité économique". "Le projet est attrayant du point de vue de l'intégration européenne. Toutefois, puisqu'une alternative existe, il faut effectuer une analyse complète prenant en compte tous les paramètres", avait-il ajouté. Le projet est en concurrence avec le projet d'oléoduc Albanie-Macédoine-Bulgarie du consortium américain Ambo, qui prévoit de relier le port de Bourgas à la côte albanaise de l'Adriatique.
"Nous examinons avec attention les intérêts de la Bulgarie et de la Grèce tout en prenant en compte les nôtres", avait souligné M. Fradkov.