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Régularisation: dernière opportunité pour chefs d'entreprises (Madrid)

Publié le 08 février 2005

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MADRID, 7 fév (AFP) - Le processus exceptionnel de régularisation d'immigrés clandestins, qui commence lundi en Espagne, "constitue la dernière opportunité" de se mettre en règle pour les chefs d'entreprises ayant embauché des sans-papiers, a averti lundi un haut responsable espagnol.
"Les chefs d'entreprises qui continueront d'engager des clandestins doivent savoir que nous appliquerons la loi avec fermeté. C'est la dernière opportunité pour qu'ils se mettent en règle", faute de quoi ils risquent une amende de 60.000 euros par sans-papier travaillant pour leur compte, a affirmé la secrétaire d'Etat à l'Immigration à et l'Emigration, Mme Consuelo Rumi, dans une entretien au journal El Pais.

"Il est difficile de connaître le nombre de personnes qui bénéficieront de ce processus. Nous estimons à environ un million les clandestins qui vivent en Espagne. Mais pourront régulariser leur situation seulement ceux qui disposent d'un contrat de travail, d'un casier judiciaire vierge et pourront démontrer qu'ils résident en Espagne" depuis le 8 août dernier, a-t-elle expliqué.

"Nous allons être très stricts. Des contrôles sont prévus dès le moment de la présentation d'une demande de régularisation. On examinera minutieusement la fiabilité et la solvabilité de l'entreprise ainsi que les papiers que présentera l'immigrant", a-t-elle ajouté.

Interrogé sur des critiques de certains pays européens concernant ce processus de régularisation, Consuelo Rumi a répondu que "ces derniers ont mis en lumière le manque d'un cadre commun au sein de l'Union européenne pour débattre et informer sur ces questions". "Pour surmonter (ce problème), le gouvernement assume et défend une politique commune d'immigration", a-t-elle assuré.

"La lutte contre l'immigration irrégulière est une priorité et nous augmenterons les rapatriements. En 2004, elles se sont élevées à près de 120.000, soit pratiquement 30.000 de plus que l'année précédente", a-t-elle précisé.

Consuelo Rumi a admis qu'il y a des immigrants qui ne peuvent pas être expulsés, notamment à cause de "la difficulté de passer des accords de rapatriation avec leur pays d'origine", surtout les pays d'Afrique noire. "Nous allons travailler" pour tenter de résoudre ce problème, a-t-elle expliqué. Un total de 227 immigrés clandestins, originaires d'Afrique noire, voyageant à bord d'une embarcation de pêche en mauvais état ont été secourus en mer samedi près de l'île de Tenerife, dans l'archipel espagnol des Canaries.

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