"Le projet de réforme ne fait pas tout le chemin, il faudra que l'Etat prenne ses responsabilités à un moment ou à un autre", a déclaré sur BFM M. Dewavrin, qui a participé à la commission Fouquet chargée par le gouvernement de réfléchir à une réforme de cette taxe.

La commission Fouquet doit rendre son rapport mardi au Premier ministre Jean-Pierre Raffarin. "C'était le piège du cahier des charges de dire d'un côté qu'on veut réduire une pression insupportable sur l'industrie et de l'autre qu'on ne modifie pas la participation de l'Etat, ce qui reviendrait automatiquement à surcharger les autres secteurs d'activité", a dit M. Dewavrin, également membre du conseil exécutif du Medef.

"Je ne peux que dire avec les autres et en particulier avec le président Seillière qu'une réforme serait incomplète et probablement contreproductive si la taxe professionnelle ne revenait pas à des normes européennes", a-t-il dit, ajoutant que "c'est à l'Etat d'assumer la responsabilité de maintenir des ressources pour les territoires".

Le patron du Medef Ernest-Antoine Seillière juge mardi dans les Echos que l'Etat doit prendre à sa charge le tiers du coût de la réforme, qu'il estime à entre 7 et 8 milliards d'euros.

Le secteur de l'industrie assure 50% des recettes issues de la taxe professionnelle, alors qu'il ne représente que 20% du produit intérieur brut, selon le Groupement des fédérations industrielles (GFI).