PARIS, 17 jan 2007 (AFP) - Bernard Cadeau, président du réseau ORPI, a défendu mercredi l'indépendance des agences immobilières, seules garantes selon lui de la "proximité" avec le client, après l'annonce du rachat du groupe immobilier Foncia par les Banques Populaires.
Interrogé par l'AFP, M. Cadeau pense que "la bonne intelligence de notre métier passe par la relation de proximité" et l'agent immobilier en est "le garant". Parlant de "l'âme" des agences, il insiste sur "la relation de confiance" qui s'établit avec le client, tant pour les transactions que pour l'administration de bien.
"Une part non négligeable de notre chiffre d'affaires se fait avec d'anciens clients", dit-il en citant son propre exemple de 27 ans de présence dans la même agence à Gournay-sur-Marne.
"Ce mouvement de concentration et de rachat, qui ne date pas d'aujourd'hui, est forcément limité mécaniquement", relativise-t-il par ailleurs. "Il y a de la place pour tout le monde", assure-t-il d'autant que "nous n'avons pas les mêmes objectifs".
Le réseau ORPI "n'est pas achetable car nous sommes coopérateurs", rappelle M. Cadeau. "Nos adhérents sont des entrepreneurs individuels qui ont choisi volontairement de rejoindre le réseau", explique-t-il. "La coopérative est là pour optimiser les moyens mis en commun au bénéfice de ses membres", mais "en aucun cas ne peut décider à la place de ses membres de leur propre avenir".
Le rachat de Foncia intervient dans un mouvement plus général de rachat des réseaux d'agences immobilières et d'administrateurs de biens, par les banques comme l'Ecureuil ou BNP Paribas, mais aussi par les grands groupes immobiliers comme Nexity, propriétaire des réseaux Century 21 et Guy Hocquet.
Avec 1.400 points de vente et 950 patrons d'agences, ORPI, premier réseau en France, a réalisé 63.000 ventes en 2006.