Près de 7% des locataires récemment concernés par des retards de paiement
PARIS, 2 nov 2006 (AFP) - En 2002, environ 7% des locataires ont connu des retards de paiement de leur loyer au cours des deux années précédentes, selon une enquête de la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (DREES) publiée jeudi.
Le niveau de ressources a une part prépondérante dans ces difficultés à assumer un loyer puisque 65% des locataires concernés ont "un niveau de vie inférieur à 9.655 euros par an". 26% de ces foyers ont le chef de famille au chômage, et Mme Nivière note qu'à niveau de vie annuel égal, être au chômage accentue les difficultés de paiement, "probablement en raison d'une plus grande irrégularité des ressources". Dans une moindre mesure, un contrat à durée déterminée (CDD) ou un intérim fragilisent aussi la situation des locataires.
Les ménages qui ont eu un de leurs membres au chômage durant les quatre dernières années sont trois fois plus nombreux à rencontrer des problèmes de loyers. Les changements de situation familiale jouent aussi: séparation (12%), naissance (11%) et, paradoxalement, départ de grand enfant (11%), peut-être lié au fait que cela signifie une perte de prestations familiales ou un effort financier accru pour financer des études, estime l'auteur.
Les familles monoparentales (14%) et les couples avec enfant(s) (9%) sont également nombreux à connaître ces problèmes, en partie en raison de niveaux de vie plus faibles puisque 58% des familles monoparentales ont moins de 9.655 euros par an. L'étude repose sur l'exploitation de l'enquête logement de l'Insee effectuée entre décembre 2001 et février 2002 et qui portait sur un échantillon de 45.000 logements. L'étude a restreint l'échantillon aux ménages locataires de leur logement dont le chef de famille n'est pas étudiant.