PLU: les tours et le Grand Paris au coeur des débats lundi matin
Soucieux de ne pas apparaître passéiste, M. Dutrey a tenu à dire que ses amis n'étaient pas "opposés de façon dogmatique au dépassement du plafond des hauteurs" par exemple, a-t-il ajouté "si c'est pour faire comme le musée Guggenheim à Bilbao" (Espagne). "Le PLU devait être un outil pour lutter contre les effets dévastateurs de la spéculation foncière", or "il prend le risque que le marché soit le seul arbitre", selon M. Dutrey, dont le groupe continuait en milieu de journée à négocier avec l'exécutif en vue du vote devant intervenir dans la soirée.
Auparavant, Françoise de Panafieu (UMP), opposée au PLU, a relevé que "Paris n'est pas Hong Kong : sa vocation n'est ni de s'élever ni de se densifier en hauteur". "Elle doit s'ouvrir sur l'agglomération parisienne pour lutter à armes égales face au Grand Londres ou à Berlin", a-t-elle dit, parlant d'un projet "sans souffle" et ironisant sur les divergences au sein de la gauche.
Marielle de Sarnez (UDF), dont le groupe s'abstiendra, a regretté que le débat porte "sur la ville-centre et non sur toute l'agglomération", appelant de ses voeux une "vraie politique intercommunale".
Sur la question d'un Paris élargi avec une solution intercommunale, évoquée à plusieurs reprises, M. Delanoë a noté qu'"il ne suffit pas de le proclamer" mais qu'"il faut le faire!", tout en faisant état de "réticences" au sein de tous les groupes, y compris au Conseil régional.