Lors d'un point de presse, Yves Galland, président du groupe UDF au conseil de Paris, a regretté que, pour ce texte qui définira l'aménagement de la capitale pour 20 ans, la concertation ait été "limitée à la majorité municipale", sans ouvrir ni sur l'opposition, ni sur l'ensemble de la région francilienne.

"Ce texte n'est pas satisfaisant, mais il risque de se détériorer" sous la pression des Verts et des communistes, a estimé M. Galland, pour qui le PLU "risque d'être pris en otage par les divisions internes de la majorité".

Lundi les Verts avaient fait savoir que tel que proposé le PLU "ne leur convient pas". Des 25 amendements que présentera l'UDF, plusieurs vont concerner le logement des classes moyennes, rendu difficile selon elle par le "désert" existant entre les logements sociaux accessibles aux plus modestes et le marché libre.

L'UDF suggère que dans les programmes de construction, outre les 20% réservés aux logements sociaux, 10% soient réservés aux logements intermédiaires. En revanche elle demande que la barre à partir de laquelle cette mesure serait imposée ne soit pas 1000 mais 2000 m2.

L'UDF demande aussi que le coefficient d'occupation des sols reste à 3,25 - ce que, selon l'UDF, semblent aussi souhaiter les socialistes -, et que des parkings soient créés dans les immeubles nouveaux sur le ratio de un pour 50m2 de logements (au lieu de un pour 100 m2 comme prévu par le PLU) ainsi que pour les immeubles de bureaux de plus de 2000 m2.

Elle souhaite aussi que la "petite ceinture ferroviaire" de jadis devienne la "coulée verte" demandée par le conseil de Paris en 2003. "Aujourd'hui, rien ne peut empêcher la SNCF d'y remettre des trains de fret", notamment au nord et à l'est, a souligné Jean-François Pernin.