Paris appelle Buenos Aires à "respecter les intérêts" du groupe Suez
Suez a décidé vendredi de se retirer du marché de la distribution d'eau en Argentine où il était en conflit avec le gouvernement notamment au sujet de ses tarifs. Buenos Aires a accusé Suez d'être responsable de l'échec des négociations. Lundi, le ministère français des Affaires étrangères avait "regretté" la rupture des négociations, en soulignant toutefois qu'il appartenait au seul groupe "d'apprécier la situation".
Paris avait fait valoir que "le groupe Suez s'était beaucoup mobilisé pour régler ce dossier". Interrogé sur l'impact de la décision de Suez pour les rapports entre la France et l'Argentine, le ministère avait alors répondu que les relations "ne se limitent pas à ces dossiers économiques", même si Paris attache "une grande importance" à ces questions.
Suez et le gouvernement argentin s'opposaient depuis trois ans sur le renouvellement de la concession d'Aguas Argentinas, la filiale du groupe français qui assure la distribution d'eau et le tout à l'égoût à plus de dix millions de personnes dans le grand Buenos Aires.
Présent en Argentine depuis 1993, Suez négociait de meilleures conditions financières pour compenser les effets de la dévaluation du peso en 2002 et d'une inflation cumulée de plus de 60% depuis cette date.