Ouverture d'une enquête publique sur un incinérateur à Clermont-Ferrand
L'incinérateur, d'une capacité annuelle de 170.000 tonnes, doit éliminer les déchets résiduels des 660.000 habitants du Puy-de-Dôme et du nord de la Haute-Loire. Ils produisent 353.000 tonnes de déchets par an, dont 78% sont actuellement enfouis sur sept sites. Le plan départemental d'élimination des déchets ménagers du Puy-de-Dôme prévoit qu'en 2010 41% des déchets seront incinérés, 26% enfouis et le reste valorisé.
"L'incinérateur brûlera ce qui n'est pas recyclable : emballages souillés ou mélanges plastique-papier", explique Bernard Beaume, directeur du syndicat mixte départemental Valtom. Le projet, d'un coût total d'environ 140 millions d'euros, prévoit également la construction d'une unité de valorisation biologique, d'une capacité de 26.500 tonnes par an, associant méthaniseur et plate-forme de compostage.
Pour les opposants au projet, l'incinérateur est "surdimensionné". "Il est aussi en totale contradiction avec le développement du tri et du recyclage des matières premières", affirme Alain Laffont, conseiller médical et technique du Collectif contre l'implantation d'un incinérateur à proximité de l'agglomération clermontoise (CCIIPAC).