D'après Bild, qui cite des sources informées, le maraîcher Cord Quast a vendu à la ville-Etat de Hambourg quatre terrains d'une surface de 38.277 mètres carrés, une transaction qui rend possible "l'allongement de la piste (d'Airbus) sans expropriations".

De son côté, un porte-parole du ministère régional de l'Economie de Hambourg a déclaré qu'"un nouveau propriétaire avait vendu du terrain". La nouvelle situation fera l'objet d'une communication lundi, a-t-il ajouté sans autre détail.

Pour sa part, Airbus a affirmé avoir eu "confirmation que le gouvernement régional (de Hambourg) avait acheté un terrain. Seuls deux terrains (souhaités par Airbus) ne sont pas encore dans les mains de la ville", a ajouté le porte-parole d'Airbus, Arndt Hellmann.

Le constructeur aéronautique examine la nouvelle situation et publiera un communiqué également lundi, a-t-il dit.

Bild affirme de son côté que la vente par ce maraîcher de "terrains-clés" situés directement sur le tracé de l'allongement de la piste va permettre à Airbus de réaliser son projet sans avoir besoin d'autres terrains.

Pour permettre à Airbus de réaliser ce projet, les autorités hambourgeoises avaient menacé de procéder à des expropriations, procédures administratives souvent très longues.

Airbus avait fait savoir fin novembre qu'il garderait "ouverte la fenêtre pour la construction de la chaîne d'assemblage jusqu'en 2006, en vue d'une réalisation d'ici à 2007". En attendant, le montage doit être réalisé "pour un temps limité" à Toulouse (sud-ouest de la France), avait précisé la firme. Cette solution provisoire pourrait "devenir définitive" si la situation n'est pas débloquée à Hambourg, avait alors mis en garde un porte-parole d'Airbus.

Le constructeur aéronautique a besoin d'une longue piste d'atterrissage dans la ville hanséatique, afin de réaliser notamment des tests pour l'A380, dont il veut produire sur place les sections avant et arrière du fuselage.

Un projet dont dépendent jusqu'à 4.000 emplois dans la région, selon la presse.

Après l'assemblage final à Toulouse, l'A380 doit voler à nouveau en direction de Hambourg pour recevoir les fournitures intérieures et être peint aux couleurs de la compagnie cliente.