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Messier entendu en janvier sur surfaces construites en fraude à La Défense

Publié le 25 avril 2006

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NANTERRE, 24 avr 2006 (AFP) - L'ex-PDG de Vivendi Universal (VU), Jean-Marie Messier, a été entendu en janvier dans le cadre d'une enquête préliminaire sur des surfaces de bureaux construites en fraude dans des tours du quartier d'affaires de La Défense, a-t-on appris lundi de source judiciaire.
Comme le révèle le Monde daté de mardi, M. Messier a été entendu le 20 janvier par les gendarmes de la section de recherches de Versailles. Avant lui, les gendarmes avaient placé en garde à vue et auditionné l'actuel PDG de Veolia Transports, Stéphane Richard, ancien directeur des affaires immobilières à Vivendi, ex-Compagnie générale des eaux (CGE), a-t-on indiqué de source judiciaire.

Enfin, le PDG de la CGE de 1976 à 1996, Guy Dejouany, 85 ans, a été entendu sous le même régime le 23 février, selon la même source. Les gendarmes cherchent à déterminer comment des surfaces ont pu être construites en fraude à La Défense dans les années 1990 par la CGE, et grâce à quelles complicités cette fraude, qu'ils supposent organisée, a pu prendre une telle ampleur.

Une source proche du dossier évoque 40.000 à 50.000 m2 frauduleux détectés "pour l'instant". Dans le Monde de mardi, un architecte connaissant le quartier évoque "au moins 100.000 m2 frauduleux". Au coeur de cette enquête, Christian Pellerin, homme d'affaires et promoteur immobilier ayant largement contribué à la construction de La Défense, affirme lui-même avoir "construit au moins 700.000 m2 à la Défense avec le même procédé", qu'il justifie par la pression du marché après la crise immobilière du début des années 1990.

Selon le Monde, les interrogatoires de MM. Messier, Richard et Dejouany "ont porté sur le degré de connaissance que tous trois avaient des procédés (les fraudes présumées, ndlr) utilisés par M. Pellerin et ses équipes" de la CGE. M. Pellerin n'a pas été entendu par les gendarmes pour l'instant, précise-t-on de source judiciaire.

L'enquête préliminaire avait été ouverte en 2004 par le parquet de Nanterre après dénonciation de la préfecture des Hauts-de-Seine, selon la même source qui souligne "l'extrême complexité" du dossier. Après diverses condamnations portant sur d'autres fraudes immobilières, M. Pellerin avait été mis en examen et écroué en avril 2005 pour des fraudes présumées dans la gestion de sociétés civiles immobilières (SCI). Certaines de ces SCI ont pris part à la construction des tours dans lesquelles se trouvent les surfaces excédentaires. M. Pellerin a depuis été remis en liberté. Il est au coeur d'une seconde information judiciaire ouverte à Nanterre pour "abus de biens sociaux" sur des malversations présumées au sein d'une autre de ses SCI, sans être mis en examen pour le moment.

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