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Marchés publics IDF: Mme Tissot s'en tient à un différend technique

Publié le 30 mars 2005

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PARIS, 29 mars 2005 (AFP) - La "Mme Propre du RPR", Claude-Annick Tissot,
s'en est tenue mardi au procès des marchés publics à exprimer "un différend
fondamental, technique" avec le président du Conseil régional d'Ile-de-France,
Michel Giraud.
Ce différend concernait le fonctionnement de la commission d'appels d'offre des marchés, par laquelle passent tous les investissements de la région et qu'elle a présidée pendant 18 mois de novembre 1994 à mai 1996. Mme Tissot qui a tenté d'imposer des mesures pour mettre fin aux "dysfonctionnements graves" de la commission dans les procédures d'attribution des marchés, a souligné à plusieurs reprises que son différend avec Michel Giraud (RPR), l'un des 47 prévenus, était "purement technique".

"C'est ce différend fondamental, technique sur le fonctionnement de la commission" dont elle voulait prendre effectivement le pouvoir "qui m'a amenée à cette rupture avec le président du Conseil régional", a déclaré au tribunal Mme Tissot, aujourd'hui conseillère UMP de Paris.

Elle a démissionné en mai 1996 à la suite d'une enquête interne sur le fonctionnement de sa commission, "une façon de la désavouer".

L'enquête sur les conditions d'attribution des marchés publics des lycées franciliens dans les années 90 a mis au jour une vaste "fraude concertée" avec l'aval de l'exécutif du Conseil régional.

Les entrepreneurs s'entendaient à l'avance pour se répartir les marchés et ce trucage avait pour corollaire le versement aux partis politiques, de droite comme de gauche, d'une "prime" de 2 % du montant des commandes.

Ce témoin très attendu, dont la nomination comme vice-présidente du Conseil régional a obtenu à l'époque le soutien de Jacques Chirac, a en revanche refusé de se laisser entraîner sur le terrain plus glissant du volet politique de ce dossier.

"Je m'en suis toujours tenue au cadre purement administratif et technique (des procédures, ndlr). Je ne peux pas inventer des explications après coup", s'est-elle justifiée, tout en reconnaissant que des rumeurs circulaient à l'époque au sein du Conseil sur le versement de commissions à des élus.

"Il n'y a pas eu pendant toute cette période (comme présidente de la commission, ndlr) d'aspect politique en ce qui me concerne", a-t-elle affirmé.

"Je n'ai pas eu à traiter dans une réunion (politique, ndlr) du financement des partis, au RPR ou ailleurs", a-t-elle assuré.

L'audience se poursuivait à 17H00.

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