Marchés publics: des cadres d'entreprise minimisent leurs responsabilités
Comme eux, les deux hommes sont en partie revenus sur leurs déclarations faites devant les services de police, estimant, comme l'a affirmé M. Druguet, avoir subi "des pressions" de la part des enquêteurs.
Ils ont également rejeté, comme MM. Chaudru et Boidé, toute connaissance d'un lien entre l'attribution de marchés de construction des lycées d'Ile-de-France et le versement d'une Obole aux partis politiques représentés au conseil régional.
"J'étais au courant qu'il y avait des versements aux partis politiques, par contre, c'est tout ce que je peux dire", a ainsi déclaré M. Druguet, pressé de questions par le président de la 11e chambre du tribunal correctionnel, Jean-Louis Kantor. Ce dernier, qui a été critiqué par plusieurs articles de presse pour sa conduite des débats, avait choisi de la modifier, se montrant plus incisif à l'égard des mis en cause et n'hésitant plus à faire intervenir les personnes évoquées par les prévenus à la barre.
Ainsi Gilbert Sananes, ex-président de Patrimoine immobilier et l'un des principaux acteurs du système dénoncé par l'accusation, a été invité pour la première fois à intervenir dans le procès.
M. Clairfond a quant à lui été interrogé sur les modes de répartition des marchés et notamment sur une note portant sur des honoraires à attribuer et où était indiqué "PQVS" (pour qui vous savez, ndlr): "je pense qu'il y avait quelque part des honoraires vers la région sans que je sache à qui ils étaient destinés", a expliqué le prévenu.
Quant à un lien entre le versement de ces "honoraires" et l'attribution des marchés, "je ne peux pas dire ça", a déclaré M. Clairfond qui lui-aussi affirme avoir été "mis sous pression" par les enquêteurs.
Le procès doit se poursuivre mardi avec l'audition de plusieurs dirigeants et cadres de la société GTM.