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M. Borloo veut mener "une course" contre la dégradation de la société

Publié le 30 août 2004

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STRASBOURG, 27 août 2004 (AFP) - Jean-Louis Borloo a comparé, vendredi à
Strasbourg, son plan de cohésion de sociale à une "course" contre la
dégradation de la société, après avoir mesuré l'inquiétude en Alsace devant
la montée des actes racistes.
"J'ai rarement été autant marqué par la gravité tranquille des propos", a déclaré le ministre de la Cohésion sociale après un entretien avec des représentants des confessions catholique, protestante, juive et musulmane.

Après la multiplication des actes racistes dans la région, dont une série de profanations de cimetières et des menaces de mort, ses interlocuteurs lui ont exprimé "un sentiment d'abandon" et ont exigé "des actes et des sanctions".

"La société se dégrade. La réunion de ce matin ne fait que le confirmer", a-t-il déclaré, en comparant la mise en oeuvre de son plan à "une course".

Au deuxième jour de sa visite dans la région, M.Borloo a signé avec les élus locaux le premier accord-cadre régional pour la mise en oeuvre de son plan sur l'emploi, le logement, et l'égalité des chances.

"Il faut faire vivre" les projets "et pas seulement les voter et les commenter", a déclaré à la presse le ministre de l'Emploi et de la Cohésion sociale, qui a rappelé qu'une loi de programmation devait être présentée au Parlement à l'automne.

"On n'a jamais fait mieux pour tenir ses engagements. Mais elle ne reste qu'une loi de programmation. Il peut y avoir un changement de régime...". Le plan est censé couvrir la période 2004-2009.

Le ministre réagissait à un projet d'avis, dont l'AFP a obtenu copie vendredi, du Conseil économique et social qui s'inquiète pour le financement du plan (qui prévoit 12,9 milliards d'euros sur cinq ans).

"C'est globalement un avis de satisfecit. J'en ai une lecture très apaisée. Je serai présent le 31 août pour entendre l'avis définitif", a répondu à la presse Jean-Louis Borloo.

"Evidemment sur 122 pages, il dit: +attention, la cohésion sociale c'est compliqué s'il n'y a pas de croissance économique c'est compliqué+ ou +attention au contrôle des chômeurs+", a-t-il poursuivi.

Dans son projet d'avis, le CES regrette en effet que le plan soit "plus précis sur les sanctions que sur l'accompagnement" des chômeurs.

La Charte, signée avec le Conseil régional et les deux départements du Haut-Rhin et du Bas-Rhin, prévoit un comité de pilotage sous l'autorité du préfet qui doit faire le point chaque mois sur l'avancement du Plan de Cohésion sociale. Des documents semblables seront signés dans les autres régions.

M. Borloo a demandé aux services de l'Etat et aux élus locaux de travailler vite et ensemble pour la mise en oeuvre du plan: "La cohésion c'est l'affaire de chacune de nos administrations".

A ses interlocuteurs, il a fixé des objectifs régionaux précis en matière de contrats d'activité, de construction de logements ou d'éqipes de réussite pédagogique: "Nous ne sommes mis d'accord sur objectif de 13.000 logements sociaux sur cinq ans, soit plus de 2.700 par an, à comparer au 1.100 en 2000", a indiqué Marc-Philippe Daubresse, secrétaire d'Etat au logement, qui accompagnait M. Borloo avec quatre autres membres du pôle social.

Ce premier déplacement a été très consensuel, l'Alsace étant largement acquise à la majorité présidentielle. Dans l'entourage de M. Borloo, on s'attend à un accueil favorable de présidents de région de gauche, comme Jean-Paul Huchon (Ile-de-France) ou Ségolène Royal (Poitou-Charente).

Poursuivant son tour de France, le ministre doit se rendre en Rhône-Alpes la semaine prochaine.

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