Loyers du PE: la maire de Strasbourg s'explique devant des eurodéputés
"Sur ce montant (de 80 millions), au moins 50 sont justifiés en travaux, quelques millions sont justifiés par le risque de vacance, pas forcement 20 comme l'estime Mme Keller. Mais ce soir au moins il y avait des documents sur la table et on a repris langue", a estimé l'eurodéputé vert Gérard Onesta, vice-président du PE en charge de l'immobilier. Il a estimé que Mme Keller avait "réussi son exercice". "C'est important que Strasbourg soit respecté, or des choses inacceptables ont été dites", a déclaré Mme Keller, "heureuse d'avoir pu clarifier les choses".
Elle a même réussi à se faire applaudir lors de ce grand oral imposé par la commission de contrôle budgétaire du Parlement européen: "Vous dites que venir à Strasbourg vous coûte 200 millions par an, mais on pourrait aussi dire que c'est d'aller à Bruxelles" qui coûte ces 200 millions par an, a-t-elle assénée. L'élue avait déclaré d'entrée que le dossier des loyers ne pouvait "être un sujet de politique politicienne".
Il a pourtant relancé ces dernières semaines la polémique sur le siège du PE, fixé à Strasbourg par le traité européen, mais contesté par un nombre grandissant d'eurodéputés qui dénoncent le coût de la transhumance mensuelle de quatre jours de Bruxelles vers la capitale alsacienne.