Logement: lettre ouverte d'associations de réinsertion au Premier ministre
pour l'accueil et l'hébergement des personnes les plus démunies, dans une lettre adressée jeudi au Premier ministre Dominique de Villepin.
"Les personnes accueillies par les adhérents de la Fnars sont confrontées à une précarité grandissante, aggravée notamment par l'absence de logements et d'emplois suffisamment rémunérateurs", indique Mme Maestracci. Elle souligne que les centres d'hébergement et de réinsertion sociale ne peuvent plus "accueillir dans des conditions décentes toutes les personnes qui en ont besoin faute de places disponibles".
"Les mesures d'urgence ou provisoires, qui se contentent de masquer la misère la plus visible, sont coûteuses humainement, socialement et économiquement", estime la Fnars. "Les mesures que vous avez annoncées, dont on ne sait d'ailleurs pas dans quelle mesure elles s'ajoutent ou se substituent aux mesures prévues par le plan de cohésion sociale, ne répondent pas à nos attentes", ajoute-t-elle.
La Fnars souhaite "la définition d'une politique publique durable fondée sur un constat partagé de l'état des besoins et des moyens disponibles pour y répondre". Elle rappelle qu'elle avait demandé en juin à Jean-Louis Borloo, ministre de l'Emploi, de la Cohésion sociale et du Logement, "l'organisation d'états généraux de l'accueil et de l'hébergement des personnes en difficulté" et demande "instamment" à M. de Villepin de "soutenir cette initiative".