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les ventes de logements neufs ont fortement reculé en 2006

Publié le 29 janvier 2007

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WASHINGTON, 26 jan 2007 (AFP) - Les ventes de logements neufs ont fortement reculé en 2006, illustrant, comme dans l'ancien, les difficultés de l'immobilier résidentiel, a indiqué vendredi le département du Commerce.
Sur l'ensemble de l'année 2006, les ventes ont reculé de 17,3% à 1,061 millions d'unités, ce qui marque la baisse la plus forte depuis 1990, alors que le secteur traversait sa précédente crise. Le volume des ventes de 2006 est cependant le deuxième le plus élevé jamais enregistré, a précisé le ministère. Du côté des prix, le montant médian des transactions sur l'année 2006 était de 245.300 dollars, en hausse de 1,8% par rapport à 2005. En décembre cependant le prix s'établissait à 235.000 dollars, ce qui représente une baisse de 1,5% sur un an. "L'immobilier résidentiel a-t-il enfin touché le fond? C'est possible, mais il vaut mieux attendre quelques mois pour juger", a estimé l'économiste indépendant Joel Naroff.

Ce rapport vient confirmer la tendance annoncée jeudi dans le rapport annuel sur l'immobilier ancien publié par le groupement national des agents immobiliers (NAR). Les reventes de logements aux Etats-Unis ont plongé de 8,4% en 2006, accusant leur baisse la plus forte en 17 ans, tandis que les prix progressaient de 1,1% seulement. Sur le marché des logements neufs, l'année 2006 se sera toutefois terminée par un sursaut: en décembre les ventes ont progressé de 4,8% par rapport à novembre, pour atteindre 1,120 million d'unités en rythme annuel, alors que les analystes tablaient sur 1,050 million de ventes de logements. Les chiffres de novembre ont été révisés à 1,069 millions de ventes (au lieu de 1,047 annoncé précédemment). Autre chiffre jugé rassurant par les investisseurs, le stock de logements neufs à vendre a reculé de 0,9% à 537.000 en novembre, ce qui marque le 5e mois de déclin consécutif. Il faudrait 5,9 mois pour les écouler au rythme des ventes observé en décembre (contre 6,1 mois en novembre), ce qui est le niveau le plus bas depuis janvier.

"L'offre est toujours élevée, mais à des niveaux moins dangereux que par le passé", a estimé M. Naroff. Pour 2007 cependant, les observateurs restent prudents. "Du fait de la hausse des taux d'emprunt en janvier, la reprise des ventes pourrait faire long feu", a averti Brian Bethune de Global Insight. "Nous risquons donc de connaître des hauts et des bas dans la reprise de l'immobilier résidentiel au cours des premiers mois de 2007", a-t-il ajouté. Pat Vredevoogd Combs, la présidente de la NAR, avait pour sa part estimé jeudi après la publication des chiffres dans l'ancien que "la hausse des prix sera en dessous de la normale dans la plus grande partie du pays".

Les analystes espèrent que, si le retournement ne s'aggrave pas trop dans l'immobilier résidentiel, cela permettra de préserver la croissance. La hausse du PIB pour le 4e trimestre sera annoncée mercredi et les économistes tablent sur une progression de l'ordre de 3%.

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