Lors d'un point de presse avant le conseil des ministres au cours duquel il devait faire une communication sur ce sujet, M. Estrosi a précisé que l'appel à projets, annoncé en juillet 2005, se ferait en deux vagues et pourrait concerner jusqu'à 300 projets en 2006. Le gouvernement, a-t-il précisé, "a décidé d'exclure les aires urbaines de plus de 30.000 habitants" afin de privilégier les territoires les plus ruraux.

Les territoires situés en zone de revitalisation rurale (ZRR) seront soutenus "plus fortement". Le taux de subvention de l'Etat dans ces zones, a indiqué le ministre, "pourra y atteindre 50% des investissements, contre 33% ailleurs".

L'Etat consacrera une enveloppe budgétaire interministérielle de 150 millions d'euros pour financer ces projets en 2006, a rappelé le ministre. M. Estrosi a ajouté que les projets, qui seront "nécessairement déposés par des structures intercommunales", devront avoir "un poids significatif" et représenter "au moins 300.000 euros d'investissement". Il a indiqué qu'une "circulaire complémentaire" serait adressée aux préfets après le conseil des ministres.

Le ministre a rappelé que les projets doivent reposer sur quatre thématiques: "promotion des richesses naturelles, culturelles et touristiques", "valorisation des bio-ressources", "offre de service et accueil de nouvelles populations", "développement des productions industrielles et artisanales".

Les critères de sélection seront l'emploi, le gouvernement espérant la création de "plusieurs dizaines de milliers" d'emplois, le développement durable et le caractère innovant. 67 projets ont déjà été déposés, a dit le ministre, qui souhaite regrouper au maximum les projets qui peuvent l'être.

Evoquant les derniers chiffres sur la démographie, il s'est prononcé contre "le mitage rural" dû à l'urbanisation, en souhaitant favoriser "la réhabilitation de l'habitat ancien" non occupé et "la protection des paysages".