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les diplomates américains coordonneront à l'avenir les reconstructions

Publié le 16 décembre 2005

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WASHINGTON, 14 déc 2005 (AFP) - Les Etats-Unis, qui ont reconnu avoir commis des erreurs dans la coordination des opérations de reconstruction en Irak, ont annoncé mercredi que les futures interventions des Etats-Unis dans ce domaine, seraient désormais coordonnées par le département d'Etat, et non plus par le Pentagone.
Dans une "directive présidentielle" datée du 7 décembre et rendue publique mercredi par la Maison Blanche, le président George W. Bush charge le département d'Etat de "coordonner et diriger les efforts de tous les ministères et agences du gouvernement américain concernés, afin de préparer, planifier et mener les activités de stabilisation et de reconstruction" qui pourraient être conduites à l'avenir.

Ce document, destiné à définir clairement les responsabilités de chacun au sein de l'administration en cas de nouvelle intervention à l'étranger, apparaît comme un nouveau signe de la montée en puissance au sein de l'administration américaine de la secrétaire d'Etat, Condoleezza Rice, aux dépens du secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld, tout puissant pendant le premier mandat de M. Bush.

Mme Rice sera chargée "d'améliorer la coordination, la planification et la mise en oeuvre des opérations de reconstruction et de stabilisation dans des Etats ou des régions à l'étranger présentant un risque de conflit ou de désordres ou traversant une période de transition après un conflit ou des désordres", précise un communiqué de la Maison Blanche. L'administration américaine veut ainsi "aider" certains gouvernements à contrôler leur territoire pour éviter qu'il n'abrite des "extrémistes, terroristes, groupes criminels organisés ou autres présentant une menace pour la sécurité, la politique étrangère ou les intérêts économiques" des Etats-Unis, ajoute le communiqué.

La directive présidentielle formalise une orientation annoncée en août 2004 avec la création d'une nouvelle direction au sein du département d'Etat, le "Bureau de la reconstruction et de la stabilisation", dirigé par un ancien ambassadeur en Ukraine, Carlos Pascual. "Ce qui est nouveau, c'est que ce document met sur le papier le mandat très clair qui est accordé au secrétaire d'Etat", a indiqué M. Pascual au cours d'une conférence de presse, notant que l'objectif était de "ne pas réinventer la roue" à chaque intervention.

Le responsable américain a précisé que son bureau de 55 personnes n'avait aucune autorité sur les opérations en cours en Afghanistan et en Irak, mais indiqué qu'il travaillait actuellement sur le Soudan et Haïti. Il a aussi cité la Bosnie et le Kosovo parmi les interventions américaines ayant manqué d'une coordination nettement définie. L'administration américaine a reconnu des erreurs dans les premières phases de la reconstruction en Irak, initialement placée sous la seule responsabilité du Pentagone.

"La reconstruction ne s'est pas toujours déroulée aussi bien que nous l'aurions espéré, principalement en raison des défis dus à la sécurité sur le terrain", a déclaré le président américain la semaine dernière.

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